Salon de l'agriculture : Emmanuel Macron débattra avec des acteurs du secteur samedi, l'Elysée renonce à inviter les Soulèvements de la Terre

L'édition 2024 de "la plus grande ferme de France" ouvre ses portes, alors que les agriculteurs montrent leur colère depuis plusieurs semaines.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le président de la République, Emmanuel Macron, en déambulation au Salon de l'agriculture, à Paris, le 26 février 2023. (MAEVA DESTOMBES / HANS LUCAS / AFP)

Un débat avec (presque) tous les acteurs. Emmanuel Macron va profiter de l'inauguration du Salon de l'agriculture, samedi 24 février, pour débattre avec les acteurs d'un secteur en pleine crise. Le chef de l'Etat va ainsi s'entretenir avec des agriculteurs, leurs syndicats mais aussi des représentants de la grande distribution et des associations, a appris France Télévisions auprès de l'Elysée, jeudi 22 février. 

Initialement conviés, les Soulèvements de la Terre ne sont plus invités, a fait savoir l'Elysée dans la soirée, après que le président de la FNSEA a qualifié la présence de l'association environnementale de "provocation inacceptable pour les agriculteurs." "J’avais accepté de participer à un débat. Dans ces conditions, je refuse de prendre part à ce qui ne sera qu’une mascarade", avait tweeté Arnaud Rousseau, plus tôt dans la soirée, qualifiant le mouvement écologiste de "groupuscule". 

Plusieurs centaines de personnes sont attendues, dont les représentants des principaux syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne, etc.), de la grande distribution (Lidl, Leclerc...) et des industriels tels que le transformateur de viande Bigard. Des responsables d'associations environnementales sont également invités, a ajouté l'Elysée, tels que le Réseau Action Climat et Générations futures. 

Les syndicats veulent "maintenir la pression"

Emmanuel Macron doit rester au moins deux heures dans les allées de la porte de Versailles. C'est peu de dire qu'il est attendu de pied ferme par les agriculteurs. Après quasiment un mois de négociations avec le gouvernement, Rémi Dumas, le vice-président des Jeunes agriculteurs, reconnaît des "avancées" dans les discussions mais "le compte n'y est pas totalement et c'est pour ça qu'il faut maintenir la pression."

A moins de quatre mois des élections européennes, toutes les formations politiques ont coché le Salon à leur agenda. Les enjeux agricoles sont devenus un véritable thème de campagne après les manifestations qui ont eu lieu en France, et partout en Europe. Plusieurs têtes de liste ont ainsi prévu de faire le déplacement dans "la plus grande ferme de France".

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