Sur la sellette, Thierry Lepaon se réjouit... du score de la CGT
Alors qu’une réunion cruciale a démarré à 10h00 vendredi au siège du de la CGT, Thierry Lepaon, qui fait face à la direction de la centrale qui souhaite majoritairement son départ, a aussi décidé de s’exprimer face caméra pour… se féliciter du score de la CGT, qui selon les résultats encore partiels reste en tête des élections professionnelles dans la fonction publique.
"La CGT est la première force syndicale dans la fonction publique. C'est un point d'appui essentiel, à la fois pour les agents, pour l'ensemble des salariés, mais également pour l'ensemble des citoyens de ce pays ", se félicite Thierry Lepaon. "Je veux remercier l’ensemble des adhérents de la CGT, l’ensemble des militants qui ont mené cette campagne et qui ont beaucoup débattu des conditions de vie et de travail des personnels qui sont concernés, mais aussi des enjeux des services publics dans notre société ", poursuit-il.
"On n'attend pas de lui qu'il cherche des cireurs de pompres ! " (militant)
Une déclaration comme pour marquer son territoire mais qui contraste avec l’ambiance très tendue qui règne en ce moment au siège de la CGT. Après les révélations sur la rénovation à grand frais de son bureau, de son appartement de fonction, et sur les indemnités perçues lorsqu'il a accédé à la tête de la CGT, soit un total qui pourrait atteindre les 100.000 à 200.000 euros selon Les Echos, Thierry Lepaon ne fait plus l’unanimité au sein de l’organisation syndicale et certains demandent ouvertement sa démission.
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C’est notamment le cas de Jean-Pierre Mercier, délégué CGT chez PSA, pour qui la coupe est pleine. "L a première affaire, pour moi elle était de trop déjà. Après il y en a eu une deuxième, une troisième. C'est des comportements qui sont indignes. Nous à la base, dans les ateliers, on paye nos cotisations, on est en première ligne dans les tranchées face aux patrons, face au gouvernemement qui ne nous fait aucun cadeau. Et quand on voit ces comportements, on est écoeuré et révolté ", lance-t-il sur France info.
Même constat pour Robert, militant CGT. "Sa responsabilité de dirigeant syndical c’est d’aider les salariés à combattre la politique qui est menée par le gouvernement. Or, actuellement il ne le fait pas. On attend ça de lui, rien d’autre. On n’attend pas qu’il cherche des cireurs de pompes! ", réagit-il au micro France info d'Hagéra Mohammad devant le siège de la CGT à Montreuil.
Thierry Leapon jettera-t-il l'éponge pour autant ? Rien n'est moins sûr. A défaut, une décision sur son sort pourrait être renvoyée à une réunion du Comité confédéral national (CCN) qui pourrait être avancée avant le 16 décembre selon un communiqué.
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