: Vidéo Urgences pédiatriques : "Le consumérisme peut faire disjoncter le système"
L'hiver dernier, 85 000 enfants ont été admis aux urgences pédiatriques de l'hôpital Robert-Debré à Paris. Infirmières et médecins les ont accueillis, souvent à flux tendu. Et pas toujours pour de réelles urgences. Extrait de "13h15 le dimanche" du 22 mars.
Les infirmières et les médecins du service des urgences pédiatriques de l'hôpital pour enfants Robert-Debré, dans le 19e arrondissement de Paris, passent une bonne partie de leur temps à chercher une place pour leurs petits patients. Ils accueillent les enfants (et les parents) à flux tendu, et jouent souvent aux chaises musicales pour trouver un lit disponible.
Le professeur Mercier, chef du service, est appelé cette nuit-là en renfort. Le téléphone greffé à l'oreille, il appelle un peu partout et arpente les couloirs pour libérer un box. Les conditions de travail sont difficiles dans ce service très souvent sous pression, surtout pendant les périodes d'épidémie.
"Les urgences ne sont pas une grande surface"
Ce médecin hospitalier estime que les parents devraient comprendre que "derrière leurs anxiétés et le besoin d'avoir un service, ici, aux urgences, ce n'est pas une grande surface". "Le consumérisme, on peut le comprendre, mais si cela fait disjoncter le système, ce n'est pas acceptable", ajoute-t-il.
Les urgences sont souvent le seul lieu où peuvent se présenter jour et nuit des parents inquiets de l'état de santé de leur enfant, pressés de leur obtenir un soin immédiat ou tout simplement financièrement démunis. Et quand les urgences saturent, "on a de moins en moins de temps pour pouvoir prendre les bonnes décisions", selon le professeur Mercier.
Une vidéo extraite de "13h15 le dimanche" du 22 mars 2015, le magazine d'information présenté par Laurent Delahousse sur France 2.
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