Vigipirate en alerte maximum : un dispositif lourd pour les forces de l'ordre
Patrouilles dans les rues de Paris, surveillance des lieux publics, protection des lieux de cultes et écoles juives, des mosquées, sans compter les points sensibles à travers tout le pays. Près de 20.000 membres des forces de l'ordre, gendarmes, policiers et militaires, sont mobilisés sur tout le territoire pour prévenir d'éventuelles attaques.
Une mobilisation inédite qui à moyen terme risque de poser des questions humaines, et logistiques. Les heures supplémentaires des policiers s'accumulent, 19 millions d'heure étaient déjà en souffrance avant les attentats. Ils renoncent à leurs congés, travaillent seize heures par jour. Personne ne s'en plaint, mais cela pourrait engendrer des situations compliquées reconnait Philippe Capon, secrétaire national d'Unsa police.
"Les policiers commencent à fatiguer. Des policiers fatigués sur la voie publique, ça peut poser des problèmes. Ça peut engendrer une certaine dangerosité dans l'exercice du métier"
Chez les gendarmes et les militaires, les heures supplémentaires n'existent pas et leur temps de travail n'est pas réglementé. Mais si le plan Vigipirate est maintenu à son niveau maximum au-delà de 3 ou 4 mois, cela commencerait à poser des problèmes: les militaires doivent notamment régulièrement s'entraîner pour être prêt à relever leurs collègues qui sont en opération extérieure...
Ce mercredi, le président Hollande a annoncé que le rythme de réduction des effectifs de l'armée, engagée dans le cadre de la loi de programmation militaire, allait être revu.
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