Violences des mineurs : "Les enfants ne mesurent pas les conséquences de leurs actes de la même manière que des adultes", rappelle la secrétaire nationale du syndicat de la Magistrature
Comment réagit la secrétaire nationale du syndicat de la Magistrature, Sarah Pibarot, au discours de Gabriel Attal sur les violences des mineurs ? "[Gabriel Attal] dit qu’il veut réinstaurer l’autorité, et en fait il axe tout son discours sur la répression", analyse-t-elle, s’interrogeant notamment sur "la présence de militaires pour rappeler les valeurs républicaines" dans les internats pour les élèves en décrochage scolaire.
"On s’inquiète d’un modèle qui ressemble plus à une maison de redressement qu’à vraiment un accompagnement éducatif, alors que ça peut être tout à fait pertinent d’orienter des jeunes vers l’internat", poursuit la secrétaire nationale du syndicat de la Magistrature.
Une justice "adaptée" pour les mineurs
"Le discours laisse entendre qu’il y aurait une forme d’impunité, pas de réaction assez rapide quand il y a des actes graves, alors qu’il n’y a aucun chiffre qui ne vient étayer ça", ajoute Sarah Pibarot, qui assure qu’au contraire, "quand on étudie les chiffres du ministère de la Justice, la justice est plutôt de plus en plus répressive". La peine d’emprisonnement est "la plus souvent prononcée" et les peines s’allongent, rappelle-t-elle.
Sarah Pibarot rappelle enfin que "les enfants (…) ne mesurent pas les conséquences de leurs actes de la même manière que des adultes", et que, de fait, "une justice adaptée est nécessaire".
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