Tennis : l'Agence mondiale antidopage fait appel dans l'affaire Jannik Sinner et réclame "un à deux ans" de suspension pour le n°1 mondial

Contrôlé positif au clostébol en mars, puis blanchi par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis fin août, l'Italien a remporté l'US Open, le 8 septembre.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Jannik Sinner lors de la finale de l'US Open, le 8 septembre 2024. (ANGELA WEISS / AFP)

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé, samedi 28 septembre, avoir fait appel dans le dossier du n°1 mondial de tennis Jannik Sinner, blanchi par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) après avoir été contrôlé positif à deux reprises au clostébol, une substance interdite, en mars.

Dans son communiqué, l'instance "estime que la conclusion d'absence de faute ou de négligence n'était pas correcte au regard des règles applicables" et, en conséquence, "l'AMA demande une période de suspension d'un à deux ans" pour le joueur italien, mais "ne demande pas la disqualification d'un quelconque résultat, à l'exception de celui déjà imposé par le tribunal de première instance", à Indian Wells, mais donc pas sa victoire à l'US Open cet été.

Samedi matin, et dans la foulée de sa qualification pour les quarts de finale de l'ATP 500 de Pékin, le numéro 1 mondial s'est dit "très déçu et aussi surpris" de l'appel interjeté quelques heures plus tôt par l'AMA. "Il y a eu trois audiences et les trois se sont terminées très positivement pour moi", a-t-il tenu à rappeler en conférence de presse.

"Cette affaire étant en cours devant le TAS [Tribunal arbitral du sport], l'AMA ne fera aucun autre commentaire à ce stade", précise le texte. L'agence basée à Montréal avait précisé, le 10 septembre, qu'elle n'avait pas encore décidé si elle allait faire appel ou non de la non-suspension du n°1 mondial au classement ATP, le dossier étant "toujours à l'étude".

Jannik Sinner a subi en mars 2024 deux contrôles antidopage positifs à huit jours d'intervalle : le 10 mars durant le tournoi d'Indian Wells et le 18 mars hors compétition, mais juste avant le tournoi de Miami. Des quantités infimes de clostébol (anabolisant) ont été retrouvées dans ses urines.

Une contamination "par un membre de son staff"

L'Italien s'est défendu en expliquant avoir subi "une contamination par un membre de son staff, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostébol pour soigner une petite blessure", selon l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) qui a accepté sa défense et l'a officiellement blanchi fin août.

Le joueur, qui a décroché en janvier à Melbourne le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière, a perdu les points ATP et les gains du tournoi au cours duquel le contrôle positif a été acté. La décision de l'Itia de blanchir l'Italien avait suscité des réactions outragées de certains joueurs, dont l'Australien Nick Kyrgios et le Français Lucas Pouille.

Avant l'US Open, Jannik Sinner s'était séparé de son physiothérapeute Giacomo Naldi, supposé l'avoir involontairement contaminé, et de son préparateur physique, Umberto Ferrara, qui avait fourni à Naldi le spray incriminé.

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