Admission post-bac : "J'avais demandé quatre facs et je suis toujours sur liste d'attente !"
La dernière phase d'admission post-bac s'est achevée vendredi. Certains étudiants n'ont toujours pas d'affectation à l'université l'an prochain. Franceinfo a contacté l'un d'eux.
Près de 87 000 candidats n'ont toujours pas d'affectation à l'université l'an prochain. Le ministère de l'Enseignement supérieur a communiqué les résultats nationaux de la procédure admission post-bac (APB) qui s'est achevée vendredi 14 juillet. C'est sur cette plateforme que les élèves de terminale formulent des voeux et obtiennent leurs affectations pour leurs études dans l'enseignement supérieur.
Cette année, la situation est délicate : les capacités d'accueil à l'université n'ont pratiquement pas augmenté alors que la pression démographique est forte, avec 40 000 candidats de plus que l'année dernière. Lors du dernier tour de résultats APB, il y a trois semaines, 117 000 élèves étaient toujours en attente d'une affectation. Il semble que ce soit encore le cas pour beaucoup d'entre eux.
Quatre demandes et aucune affectation
Lucas, un élève de la Drôme, est concerné par ce manque de places. Le jeune homme se destinait à une licence de langues étrangères appliquées (LEA). La filière était estampillée "pastille verte", c'est-à-dire que théoriquement il devait y avoir une place assurée pour chaque candidat. Pourtant, Lucas n'a toujours pas d'affectation : "J'avais demandé quatre facs et je suis toujours sur liste d'attente", déplore-t-il.
Je n'ai rien du tout parce qu'il n'y a plus de places.
Lucasà franceinfo
Au départ, Lucas ne s'est pas inquiété de l'absence d'affectation. "Je me disais que de toutes façons on m'avait assuré que les pastilles vertes, c'était bon. Donc je me suis dit que si j'étais sur liste d'attente, ce n'était pas très grave et qu'au 14 juillet ça serait bon." Pourtant, la situation ne s'est pas réglée comme il s'y attendait et le jeune homme ne sait toujours pas ce qu'il fera en septembre. "Je me dis qu'il va peut être falloir que je travaille mais je n'ai pas envie de travailler au Mac Do toute ma vie", s'insurge le garçon. "Je ne suis pas bête, je peux faire des études longues !"
Tout sauf arrêter les études
Lucas le sait, s'il commence à travailler maintenant, le retour aux études sera difficile. "Si j'arrête un an, déjà que je ne suis pas un grand bosseur, ça va être dur de reprendre après", confie-t-il. Le garçon se donne donc un objectif : "Il faut trouver quelque chose." Mais trouver quoi ? Il existe une procédure complémentaire avec plusieurs milliers de places ouvertes ces derniers jours. Par dépit, Lucas a décidé qu'il allait demander à peu près n'importe quelle filière où des places sont disponibles. Il retentera sa chance en langues étrangères l'an prochain.
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