Patrimoine : quand les habitants se mobilisent pour sauver leurs églises

Des clochettes pour restaurer une église du XVIe siècle. Son clocher est endommagé, de nombreuses fissures ont été observées par un expert. Coût des travaux : 150 000 euros. "Elles sont abîmées, il y en a une qui est fêlée, elle sonne comme une casserole", indique-t-il. Alors, le maire et son équipe misent sur la générosité des habitants. Pendant le marché, ils vendent des cloches miniatures à 40 euros pièce pour financer une partie du chantier. "C'est très important que le patrimoine soit préservé, donc on essaye de faire ce qu'on peut", explique une habitante.

1 600 édifices fermés faute de moyens

Une contribution qui reste insuffisante. La totalité des travaux s'élève à plusieurs millions d'euros, soit plus de la moitié du budget annuel de la ville. "Vous imaginez bien qu’un projet de 2 millions d'euros hors-taxes pour restaurer ce clocher et les voûtes intérieures, c'est un gros chantier", s’inquiète Matthieu Demoncheaux, maire d’Hesdin (Pas-de-Calais). En France, les communes peinent à assumer leurs édifices religieux devenus vétustes. 1 600 ont été fermés pour des questions financières. Mais des initiatives, à l'image de celle mise en place à Hesdin, se multiplient.

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