: Reportage "Ici, chacun vit un peu comme à la maison" : le camping participatif, une alternative pour des vacances moins chères
Avec son livre dans les mains et son chapeau vissé sur la tête, il est difficile de croire que Michel travaille depuis 8 heures du matin. "Je suis l'homme de jour, celui qui accueille les nouveaux arrivants" sur ce camping de Pornichet, en Loire-Atlantique, explique-t-il. Ce retraité est un habitué des campings participatifs du "Groupement des campeurs universitaires". Le principe est simple : il n'y a pas de salarié, chaque vacancier donne un coup de main bénévolement pour assurer la gestion du camping, et en retour, il paie moins cher qu'ailleurs.
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Entre deux baignades, Michel participe donc aux tâches du camping en suivant un planning décidé chaque semaine en assemblée de camp : entretien, bricolage, jardinage, etc. "Le local le plus délicat, ce sont évidemment les toilettes. Ils ont été faits hier en début d'après-midi, et là, on va les refaire. C'est clean", décrit le vacancier.
Ce système est censé garantir des prix imbattables, surtout en haute saison, selon Emmanuelle, la trésorière-vacancière du jour. "On a des tarifs qui englobent l'électricité, la machine à laver, le paiement, etc. Tout n'est pas fractionné. Je pense qu'on est quand même au moins 20 à 25 % moins cher qu'ailleurs, largement".
Les prix sont bas mais ce n'est pas ce qui attire le plus Anna, une campeuse. "Ce qui me plait, c'est l'esprit de ce camping. On se rapproche de l'air naturel. On n'est pas dans une proposition très commerciale avec piscine, bar, animations. Ici, chacun vit un peu comme à la maison, à la campagne", note cette vacancière. Selon elle, cela ne convient pas à tout le monde, d'où la difficulté pour ce camping à se remplir. Même en haute saison, seulement un tiers des emplacements est occupé.
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