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Démarchage téléphonique, cigarettes, prix du carburant... Tout ce qui change au 1er mars

Le prix du tabac augmente sensiblement, tandis que celui des carburants devrait être en partie contenu par un plafonnement décidé par TotalEnergies.
Article rédigé par franceinfo
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Le litre de carburant est désormais plafonné à 1,99 euro dans les stations TotalEnergies à compter du 1er mars 2023. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Nombreux bouleversements en vue en ce mercredi 1er mars. Alors que le cabinet d'Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée du Commerce, redoutait il y a quelques jours un "mars rouge" dans les supermarchés sur fond de bras de fer entre industriels et grande distribution, les prix du tabac vont connaître une nouvelle hausse. Le coût du carburant devrait être en revanche en partie contenu, après les annonces récentes de TotalEnergies.

Franceinfo revient en détails sur tout ce qui change en ce début du mois de mars. 

Le litre d'essence et de diesel plafonné à 1,99 euro dans les stations TotalEnergies

Son PDG, Patrick Pouyanné, l'avait annoncé le 22 février : à compter du 1er mars, TotalEnergies plafonnera le litre d'essence et de diesel à 1,99 euro dans son réseau d'environ 3 400 stations-service en France. Cette mesure, qui doit durer jusqu'à la fin de l'année 2023, ne concerne cependant pas la gamme de carburants "premium" du groupe, baptisée Excellium.

Cette décision intervient après une sortie d'Emmanuel Macron, qui avait réclamé le 21 février "un geste" à TotalEnergies pour limiter la hausse des prix à la pompe. 

Les prix du tabac de nouveau en hausse

Fumer tue, et coûte désormais encore plus cher. Une nouvelle hausse du prix du tabac entre en vigueur mercredi, faisant franchir au paquet de la marque de cigarettes la plus vendue la barre des onze euros. Cette hausse concerne aussi bien les cigarettes traditionnelles que le tabac à rouler, et peut aller jusqu'à plus d'un euro par paquet. Le site des douanes françaises (document PDF) répertorie marque par marque cette hausse des prix. 

Le démarchage téléphonique interdit le week-end et encadré en semaine

A compter de ce 1er mars, le démarchage téléphonique est interdit le week-end et est strictement encadré en semaine, selon un décret publié en octobre au Journal officiel. Du lundi au vendredi, les appels devront obligatoirement avoir lieu entre 10 et 13 heures, ou bien entre 14 et 20 heures l'après-midi. De plus, une entreprise ne pourra plus appeler un même consommateur plus de quatre fois par mois et en cas de refus, cette dernière ne pourra plus l'appeler avant deux mois.

En cas de non-respect de ces nouvelles règles, les amendes iront de 75 000 euros pour une personne physique à 375 000 euros pour une personne morale. En 2022, 20 000 signalements étaient recensés chaque mois sur le site SignalConso, mis en place par l'administration afin d'aider les consommateurs à déclarer les démarches abusives.

Le tiers payant appliqué aux tests de dépistage du Covid-19

Le tiers payant s'applique désormais pour les tests PCR et antigéniques, se rapprochant ainsi des règles de prise en charge de droit commun. Cette décision est prise "face à l'amélioration de la situation sanitaire et l'allègement progressif des mesures de réponse à l'épidémie", précise le ministère de la Santé. L'assurance-maladie prendra en charge 70% du coût du test s'il est réalisé par un médecin ou un pharmacien, et 60% s'il est réalisé par un infirmier. Le reste à charge, de 30% ou 40%, sera nul pour tous ceux qui disposent d'une couverture complémentaire.

En revanche, les personnes les plus fragiles pourront continuer à bénéficier d'une prise en charge à 100%, précise la direction générale de la santé. Sont concernés les patients en affection longue durée, les plus de 65 ans, les mineurs, les professionnels des secteurs médicaux et médico-social, ainsi que les personnes faisant l'objet d'un dépistage collectif.

Les pensions complémentaires des retraités en hausse ou en baisse

Plus de 13 millions de retraités vont être concernés par une opération de régularisation rétroactive de l'Agirc-Arrco, qui gère les retraites complémentaires des salariés du privé. "Ce changement entraîne (...) soit une augmentation, soit une baisse des prélèvements sociaux sur votre retraite complémentaire", peut-on lire sur le site de l'organisme.

Concrètement, si votre taux de CSG a augmenté, les retraites de janvier et février vous ont été versées sans tenir compte de cette hausse. La pension que vous recevrez en mars sera donc plus faible, d'autant que son montant tiendra compte d'une régularisation des mois de janvier et février.

A l'inverse, si votre taux de la CSG a baissé, "vous recevrez au mois de février un virement sur votre compte bancaire correspondant au remboursement des cotisations sociales prélevées en trop" et "à partir du mois de mars, votre retraite devrait augmenter puisque seront déduits les prélèvements sociaux applicables en 2023", écrit l'Agirc-Arrco.

Le taux d'usure évolue, celui du taux du prêt Action logement augmente

Depuis le 1er février, la Banque de France révise mensuellement le taux d'usure, qui correspond au taux maximal auquel une banque a le droit de prêter de l'argent à ses clients. Pour le mois de mars, ce taux d'usure passe à 4% pour les prêts de 20 ans et plus.

Le taux du prêt "accession" d'Action Logement, qui permet aux salariés modestes du privé d'accéder à la propriété, passe lui de 0,5% à 1,5% en mars. Ce prêt octroie un montant maximum de 40 000 euros. 

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