Colère des agriculteurs : les manifestants, qui convergent vers Paris, se préparent à des blocages de plusieurs jours
Les uns derrière les autres, plusieurs centaines de tracteurs commencent à converger vers Paris, lundi 29 janvier. Deux syndicats, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, appellent à établir huit points de blocage sur des autoroutes qui mènent à la capitale, tandis qu'une organisation rivale, la Coordination rurale, vise le marché de Rungis (Val-de-Marne).
"L'encerclement, il est en train de se faire de façon quasi militaire", assure un manifestant qui s'adresse à ses camarades sur un barrage près de Beauvais (Oise), avant de se mettre en route vers l'Île-de-France.
"On va se rapprocher de Paris petit à petit, au fil des jours", explique à France 2 François Gravelle, un autre agriculteur sur le départ, à Orléans (Loiret). "Je pense qu'on ne part pas que pour une journée, là. Ça va durer sûrement la semaine." David Lavenant, un céréalier, montre aux journalistes le matelas qu'il a installé à l'arrière d'un véhicule en prévision des nuits passées au niveau du péage de Saint-Arnoult (Yvelines).
Il explique que son intention est de bloquer les routes vers Paris, mais pas d'entrer dans la capitale. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a donné pour tâche aux forces de l'ordre d'empêcher les tracteurs de pénétrer dans les grandes villes. Alors que les annonces du Premier ministre, Gabriel Attal, vendredi, n'ont pas suffi à éteindre le mouvement, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a assuré lundi matin sur France 2 que de nouvelles mesures seraient annoncées "dans les 48 heures".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.