Cet article date de plus de deux ans.

"Il faut regarder les choses au cas par cas" : les entreprises réagissent aux annonces d'Elisabeth Borne sur les économies d'énergie

Les entreprises risquent d'être rationnées en gaz et en électricité cet hiver, a prévenu Elisabeth Borne. Pour éviter cette hypothèse, les dirigeants sont encouragés à réduire leur consommation dès maintenant.

Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Elisabeth Borne, lors de son discours pendant la réunion de rentrée du Medef, le 29 août 2022. (ERIC PIERMONT / AFP)

Hervé Brasselet n’a pas attendu l’appel à la sobriété du gouvernement pour agir. Dans son agence de communication parisienne, il a constaté que sa facture de chauffage au gaz avait explosé : il a alors changé tout son système de ventilation et va aussi réduire la température des bureaux. "Aujourd'hui, on est à 22°C : quand vous êtes dans des locaux tertiaires, vous êtes assez facilement à 22°C", explique-t-il. Devant la réunion de rentrée du Medef, Elisabeth Borne a en effet encouragé les entreprises à réduire leur consommation énergétique, notamment au niveau du chauffage.

"Descendre à 19°C ou 18°C, comme certains nous le demandent, ce sera sans doute assez difficile à discuter avec les collaborateurs. Je pense qu'il faut savoir couper la poire en deux."

Hervé Brasselet, directeur d'une agence de communication

à franceinfo

"En effet, la priorité des priorités, pour nous, reste quand même le confort des collaborateurs et la capacité de l'entreprise à continuer à travailler", ajoute-t-il. 

Premier bilan fin septembre ou début octobre

La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que les entreprises qui ne jouent pas le jeu seraient les premières rationnées. Une annonce qui inquiète Claude Risac, du groupe Tereos qui fabrique du sucre à partir des betteraves. "On comprend très bien ce que dit Elisabeth Borne, il n'y a pas vraiment le choix, explique-t-il. Cela dit, il faut regarder les choses au cas par cas."

"Dans le cas du sucre, ça fonctionne 24h/24h, de mi-septembre à mi-janvier, avec du gaz et on ne peut pas arrêter une usine de sucre."

Claude Risac, Tereos

à franceinfo

"Pour l'instant, nous n'avons pas l'assurance que nos campagnes sucrières betteravières pourront se passer sans réduction ou sans délestage", ajoute-t-il, préoccupé. Un premier bilan d'étape aura lieu entre fin septembre et début octobre pour évaluer les efforts des entreprises. Le gouvernement veut réduire de 10% la consommation d’énergie du pays d’ici deux ans.  

Les entreprises réagissent aux annonces d'Elisabeth Borne sur les économies d'énergie - Un reportage de Sarah Lemoine

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.