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Immobilier : la hausse des taux d'intérêt "risque" de générer "une vraie crise du logement", selon la Fnaim

Le pouvoir d'achat immobilier des ménages s'effondre à cause notamment de l'inflation et de l'augmentation des taux d'intérêt. S'ils ne peuvent plus accéder à la propriété, "ils vont encombrer le parc locatif", explique le président de Fnaim. Or, "l'offre locative est insuffisante".
Article rédigé par franceinfo
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Des annonces de logements à vendre ou à louer sont affichés sur la vitrine d'une agence immobilière à Paris, le 3 décembre 2022. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Les taux d'intérêt des prêts immobiliers ont connu des augmentations "en juillet 2022, octobre 2022 et décembre 2022", a rappelé mercredi 4 janvier sur franceinfo Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), alors qu'après des années de hausse, les prix des logements ont commencé à reculer en 2022.

"On va finir à la fin de l'année 2023 à un taux d'intérêt de 3%, voire 3,5%."

Loïc Cantin

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Loïc Cantin espère que ce soit "le plafond de ce taux d'intérêt parce que c'est un réducteur de pouvoir d'achat". La conséquence est que "moins de ménages peuvent se financer, et particulièrement les primo-accédants qui vont être impactés par ce dispositif, augmentation des taux d'intérêt et réduction de financement".

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Loïc Cantin souligne que "la demande des Français pour le logement est extrêmement forte. Que l'on soit locataire ou propriétaire, il faut se loger". Il assure qu'il n'y a "pas de bien qui soit boudé aujourd'hui. Les biens immobiliers ont changé de main et doivent pouvoir continuer à l'être". Mais le patron de la Fnaim alerte sur "une vraie crise du logement" qui "risque" d'arriver. "Si nombre de ménages ne peuvent pas accéder à la propriété demain, et particulièrement les primo-accédants, ils sont obligés de rester locataires. S'ils restent locataires, ils vont encombrer le parc locatif", face à une "offre locative qui est insuffisante". "On risque d'avoir une vraie crise du logement", martèle Loïc Cantin. "Et là, il y a un vrai souci. C'est notre cri d'alarme."

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