"Il y a une bonne affaire à faire" : plusieurs syndicats lancent un appel aux investisseurs pour sauver les papeteries Condat de Dordogne, menacées par un plan social
L'appel d'offres est lancé. "Nous cherchons un repreneur" des papeteries Condat, a annoncé mardi 12 septembre la secrétaire générale de la CGT lors d'une conférence de presse. "Si les pouvoirs publics ne font pas leur travail, nous, nous le faisons", a poursuit Sophie Binet juste avant sa rencontre avec Bruno Le Maire au ministère de l'Économie.
Si, la veille, les salariés du site de Lardin-Saint-Lazare, à l'arrêt depuis deux semaines, ont été reçus par le ministre délégué chargé de l'Industrie à Bercy, aucune solution concrète ne leur a été proposée. Pour l'heure, le gouvernement promet seulement de soutenir les employés dans leur lutte pour maintenir l'usine, premier employeur privé de Dordogne, en France. 187 emplois restent donc, à ce stade, toujours menacés.
"Des savoir-faire très importants"
Entourée de représentants CFE-CGC et FO, l'élue CGT a appelé le gouvernement à user de tous les "leviers d'action" pour empêcher la suppression de la ligne 4 des papeteries de Dordogne, soit celle qui produit du papier couché. "Les salariés souhaitent un repreneur et sont disponibles pour avoir un dialogue très constructif avec les repreneurs pour garantir la pérennité de l'outil industriel en France", précise Sophie Binet.
La reprise de cette entreprise, dernière papeterie de France, représenterait "une bonne affaire" pour la cégétistes, qui estime que Condat a des atouts à faire valoir :
"C'est une entreprise qui a été modernisée, avec des savoir-faire très importants, des équipements de pointe, les seuls équipements de ce style-là qui existent en France"
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGTà franceinfo
La prochaine réunion des syndicalistes avec la direction de l'usine, propriété du groupe Lecta, est prévue mercredi 13 septembre à 9 heures. En attendant, les salariés tiennent toujours leur piquet de grève devant l’usine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.