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Vidéo Le plan de relance, c'est "le plan du sapeur Camember", selon Olivier Faure

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Article rédigé par franceinfo
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"Sur 100 milliards, consacrer aussi peu à la santé, aussi peu à la rénovation des bâtiments, c'est juste incompréhensible" a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste sur franceinfo. 

Alors que le gouvernement va présenter jeudi 3 septembre son plan de relance de 100 milliards d'euros après la crise du coronavirus, Olivier Faure a jugé sur franceinfo que "c'est le plan du sapeur Camember, ce personnage de bande-dessinée du 19e siècle qui quand il venait de creuser un trou, en creusait un autre pour remplir le précédent et ainsi de suite". Le chef de file du PS déplore notamment la répartition du plan du relance qui n'est pas suffisamment axé, selon lui, sur l'écologie. 

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"Aujourd'hui, c'est ce qui se passe : vous avez un plan dont on nous dit qu'il est censé préparer l'avenir, mais la réalité c'est que vous dites qu'on va essayer d'emmener le pays vers la transition écologique et, dans le même temps, on fait aussi en sorte d'aider les entreprises carbonées, de faire en sorte qu'il n'y ait pas de conditions fixées à la baisse de fiscalité pour les entreprises", a accusé Olivier Faure, qui aurait préféré une répartition différente des 100 milliards d'euros que le gouvernement va mettre sur la table.

Trop peu pour l'écologie selon le PS 

"Quand il y a le feu, on ne regarde pas la facture de l'eau. Et il était nécessaire d'avoir un plan qui soit un plan massif. De ce point de vue, les 100 milliards sont bienvenus", a reconnu le premier secrétaire du Parti socialiste. Mais "sur 100 milliards, consacrer aussi peu à la santé, aussi peu à la rénovation des bâtiments, c'est juste incompréhensible", a ajouté Olivier Faure. Selon lui, Emmanuel Macron "déroule son plan néo-libéral à un moment où, au contraire, on aurait besoin d'avoir une politique plus sociale, plus écologique, plus démocratique".

Le premier secrétaire du Parti socialiste a par ailleurs regretté qu'une baisse de la TVA n'ait pas été décidée, comme en Allemagne. "Nos voisins allemands l'ont fait et c'est une mesure qui est plutôt plébiscitée" et qui "permet de sortir des bas de laine et de faire en sorte que l'épargne constituée se réinjecte dans l'économie". D'ici la fin de l'année, les Français devraient avoir mis de côté pas loin de 100 milliards d'euros, selon la Banque de France, "l'épargne Covid" s'élevant déjà à 80 milliards à fin juillet.

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