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Immobilier : les réservations de logements neufs s'établissent à un niveau historiquement bas au premier trimestre

Les promoteurs pâtissent d'un contexte défavorable, pris entre la hausse des coûts de construction et les difficultés d'accès au crédit pour les acheteurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un chantier de construction d'appartements à Toulouse (Haute-Garonne), le 18 avril 2023. (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS / AFP)

Un chiffre qui illustre les tensions dans le secteur du logement. Les réservations de logements neufs auprès des promoteurs immobiliers ont chuté au premier trimestre sous la barre des 20 000, un niveau historiquement bas, selon les statistiques provisoires du ministère de la Transition écologique publiées mardi 16 mai.

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Avec 19 487 logements réservés, 41% de moins qu'un an auparavant, la commercialisation marque un quatrième trimestre de baisse consécutif et s'installe même en dessous de son niveau du deuxième trimestre 2020, en plein confinement.

Une chute pour les maisons et les appartements

Les promoteurs pâtissent d'un contexte économique très défavorable, pris entre la hausse des coûts de construction et les difficultés d'accès au crédit pour les acquéreurs. "C'est une catastrophe", a réagi le président de la Fédération des promoteurs immobiliers, Pascal Boulanger, auprès de l'AFP. Ce dernier craint de graves conséquences pour les entreprises et l'emploi.

"D'ici quelques semaines, vous allez avoir de la casse très rapidement. Je commence à avoir des entreprises qui m'appellent et me disent 'au secours'."

Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers

à l'AFP

La chute des réservations est aussi marquée pour les appartements, cœur de métier des promoteurs, que pour les maisons. Elle concerne tous les types de territoires, mais est particulièrement vertigineuse (-48%) la zone dite "B1", qui regroupe plusieurs grandes agglomérations comme Bordeaux, Strasbourg, Rennes ou Nantes, et à la périphérie de villes très tendues comme Lyon et Lille. Les mises en vente commencent elles aussi à décrocher, avec une baisse de 9% en un trimestre et de 15% sur un an.

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