Réforme des retraites : la gauche sénatoriale veut "pousser" pour que le "texte ne soit pas soumis au vote"

Article rédigé par Alice Galopin, Louis San, Benoît Jourdain
France Télévisions
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La sénatrice communiste Eliane Assassi prend la parole devant ses collègues, le 18 octobre 2022, au palais du Luxembourg, à Paris. (GAUTHIER BEDRIGNANS / HANS LUCAS / AFP)
Cette déclaration intervient alors que le gouvernement a déclenché vendredi l'utilisation de l'article 44.3 de la Constitution, qui permet à l'exécutif, via la procédure dite du "vote bloqué", d'accélérer la procédure parlementaire et de faire voter les sénateurs sur la totalité du texte.

Ce qu'il faut savoir

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La gauche sénatoriale a promis, vendredi 10 mars, de "pousser le débat" sur la réforme des retraites, et ce, afin que "ce texte ne soit pas soumis au vote", selon les mots de la présidente du groupe communiste, Eliane Assassi. Cette déclaration intervient alors qu'au huitième jour des débats sur le projet de loi au Sénat, le gouvernement a décidé d'utiliser l'article 44.3 de la Constitution. Ce dispositif permet à l'exécutif, via la procédure dite du "vote bloqué", d'accélérer la procédure et de faire voter les sénateurs sur la totalité du texte. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a demandé "un vote unique" en prenant en compte certains amendements.

Emmanuel Macron répond à l'intersyndicale. Le président de la République ne recevra pas en urgence les syndicats, comme ces derniers le souhaitaient. Dans une lettre à l'intersyndicale datée de vendredi et consultée par franceinfo, Emmanuel Macron affirme aux syndicats que le gouvernement reste "à l'écoute" sur la réforme des retraites, tout en soulignant que celle-ci s'impose. Il assure également ne pas "sous-estimer" le "mécontentement" et les "angoisses" des Français. 

 La CGT revendique de nouvelles coupures d'électricité en Moselle et en Savoie. A Thionville (Moselle), la mairie et le tribunal sont privés de courant. Les fonctionnaires ont dû commencer leur journée de travail dans le noir, rapporte France Bleu Lorraine Nord. Au Bourget-du-Lac (Savoie), 2 000 clients de la zone d'activité Technolac sont privés d'électricité aussi. Enedis confirme l'information auprès de France Bleu Pays de Savoie.

La grève reconduite dans plusieurs raffineries. Le mouvement social se poursuit dans les raffineries de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), de La Mède (Bouches-du-Rhône), de Donges (Loire-Atlantique), de Feyzin (Rhône) ainsi que sur le dépôt pétrolier de Flandres à Mardyck (Nord). La grève est reconduite "sur tous les sites de raffinage de TotalEnergies et sur le dépôt pétrolier des Flandres". La raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) est elle à nouveau bloquée depuis vendredi après-midi, les salariés ayant revoté la grève jusqu'à lundi, a annoncé la CGT à l'AFP.

Des perturbations encore à prévoir dans les transports. Le trafic s'améliore du côté de la RATP mais pas à la SNCF. La régie des transports franciliens prévoit une circulation normale sur la plupart des lignes de métro. Seul le RER B restera particulièrement perturbé. Du côté du rail, "la circulation des trains restera fortement perturbée" vendredi et ce week-end, selon la SNCF. Par ailleurs, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 20% à 30% de leurs vols au départ et à l'arrivée des grands aéroports du territoire français. Retrouvez l'ensemble des prévisions dans notre article.