Emmanuel Macron à Rungis : "Un exercice de com' ou d'après-vente" de "la réforme des retraites", juge l'eurodéputé Thierry Mariani
"C'est plus un exercice de com' ou d'après-vente après la réforme des retraites que quelque chose de concret", déclare l'eurodéputé du Rassemblement national (RN) Thierry Mariani, mardi 21 février sur franceinfo. Une critique adressée à Emmanuel Macron, qui a visité le marché d'intérêt national de Rungis (Val-de-Marne). Le président de la République est venu délivrer "un message de reconnaissance devant toutes celles et ceux qui permettent à la France de tourner, de vivre", selon ses propres mots.
"Il y a quand même des Français qui font tourner notre pays, dont on ne parle pas souvent et qui sont en première ligne, on l'a vu pendant le Covid", acquiesce Thierry Mariani. Pour lui, "quel que soit le président, c'est toujours bon quand on rend hommage à cette France-là". La veille, l'Élysée a vanté un déplacement "aux côtés de Français qui travaillent tôt", formule qui en rappelle une autre : la "France qui se lève tôt", de Nicolas Sarkozy, qui date de la campagne présidentielle de 2007.
"Une fois qu'on a rendu hommage à cette France qui se lève tôt, il faut aussi mettre les actes en concordance avec les mots."
Thierry Marianisur franceinfo
"Cette France qui travaille, supporte aujourd'hui l'essentiel du poids fiscal en France" et elle "est exclue des cadeaux fiscaux de Monsieur Macron", poursuit l'ancien ministre des Transports sous Nicolas Sarkozy, passé des Républicains (LR) au RN en 2019.
"Ce n'est pas vrai de dire qu'on peut garder les mêmes âges [de départ à la retraite], ça ne marche pas cette affaire", a assuré Emmanuel Macron lors de son déplacement. Il a toutefois affirmé vouloir tenir compte "des différences", des carrières longues aux métiers pénibles. "Ceux qui ont commencé très tôt, qui se sont levés très tôt, qui ont des boulots pénibles, effectivement, ceux-là, ils doivent bénéficier d'une retraite plus tôt", ajoute Thierry Mariani.
L'eurodéputé pointe cependant une contradiction dans le discours du chef de l'État : "Rappelez-moi qui, à son arrivée au pouvoir, a supprimé quatre critères de pénibilité. Ce n'est pas un certain Macron ?", ironise-t-il. À l'entendre, "le Macron premier mandat a passé son temps à faire des erreurs" qu'"essaie de rectifier" le "Macron second mandat". Fidèle à la ligne du RN, Thierry Mariani défend "la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler plus tôt".
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