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Journée de mobilisation le 6 juin contre la réforme des retraites : "C'est un autre chapitre qui est en train d'être écrit", affirme la CFE-CGC

"On veut s'inscrire dans la durée. On ne désarme pas" : le président de la CFE-CGC prend date alors que l'intersyndicale a fixé le prochain rendez-vous contre la loi retraites au 6 juin prochain
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Francois Hommeril, Président de la CFE-CGC au milieu des autres représentants de l'intersyndicale le 1er mai 2023 (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO)

"C'est un autre chapitre qui est en train d'être écrit dans notre opposition à la loi sur les retraites", a indiqué mardi 2 mai sur franceinfo François Hommeril, président de la CFE-CGC alors que l'intersyndicale a fixé au 6 juin la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

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Selon lui, les défilés du 1er-Mai qui ont rassemblé entre 782 000 et 2,3 millions de personnes dans tout le pays sont "un peu le début d'une nouvelle séquence" alors que "le gouvernement aurait aimé" que cela soit "une forme de chant du cygne ou de baroud d'honneur. On veut s'inscrire dans la durée. On ne désarme pas", affirme-t-il.

Les organisations syndicales se sont mis d'accord sur le 6 juin, soit deux jours avant la présentation de la proposition de loi du groupe LIOT à l'Assemblée nationale pour abroger le texte. "C'est une façon aussi d'exprimer de façon très claire notre soutien à cette proposition de loi et l'engagement que nous prenons d'aller vers les députés pour les convaincre de la voter", a-t-il expliqué.
La date peut paraître lointaine, mais cela répond à une stratégie de durée dans le temps : "Il ne s'agit pas de multiplier les manifestations qui pourraient concourir à épuiser les gens. Il s'agit au contraire de témoigner du fait que la mobilisation reste forte et vivante, mais pour autant ne pas contribuer à l'épuiser", a-t-il indiqué.

François Hommeril a annoncé sans ambiguïté que la CFE-CGC se rendra à Matignon à l'invitation d'Elisabteh Borne qui souhaite renouer le dialogue avec les organisations syndicales. "On ira, bien sûr, parce qu'il ne faut pas tromper les gens. Ce n'est pas la peine non plus de vendre ce qu'on n'a pas en magasin. Il y a bien un moment où il va falloir retourner rencontrer l'exécutif," affirme-t-il.

En revanche, cela ne se fera pas à n'importe quel prix : "Nous n'avons plus confiance dans le gouvernement", donc "avant de rentrer dans une séquence de discussion, nous allons exiger des garanties que ce dont nous sommes porteurs sera vraiment pris en compte à l'issue des débats", a-t-il prévenu.

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