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Réforme des retraites : malgré la promesse syndicale d'une France à l'arrêt, le gouvernement se montre sans concession

Lundi, sur France 5, à la veille de cette grande journée de mobilisation, Elisabeth Borne a une nouvelle fois défendu, inflexible, la réforme des retraites, sans tendre la main.
Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Elisabeth Borne, le 7 mars 2023, à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le 7 mars fera-t-il figure de journée test ? Le pays sera-t-il bloqué comme l'espèrent et la gauche, et les organisations syndicales ? Si, pour les opposants à la réforme des retraites, cette journée doit être un tournant, pour l'exécutif, tout se passe comme si cela n'était qu'une étape sur le chemin… de croix.

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Presque deux mois depuis la présentation de la réforme, Élisabeth Borne, lundi 6 mars sur France 5, dans l'émission C à Vous, n’a pas entendu livrer un argument nouveau pour défendre le texte, malgré la promesse syndicale d'une France à l'arrêt.


Elisabeth Borne inflexible

"Il y a évidemment un droit à manifester, un droit de grève, déclare la Première ministre. Par contre, quand on entend un leader syndical parler de mettre l'économie à genoux, je pense que c'est grave et que les premiers qui seraient pénalisés, si on met l'économie de notre pays à genoux, ce sont les plus modestes, les plus fragiles dans notre pays."

Sur les réseaux sociaux, le député insoumis Louis Boyard lance un défi aux lycéens pour les inciter aux blocages. Son "Blocus Challenge", appelle ainsi les étudiants et lycéens à poster leurs "plus belles photos" de blocages d'établissements.

"Considérer qu'une réforme des retraites, c'est l'occasion de faire un concours sur Tik Tok ou je ne sais quel réseau social. Là aussi, c'est une question de responsabilité. Je pense que ça n'est pas exactement ce qu'on attend d'un député."

Elisabeth Borne

à franceinfo

Car ce n'est en fait ce n'est pas sur les cortèges, mais sur le Parlement qu'Elisabeth Borne a les yeux rivés. "C'est important effectivement qu'il y ait le moins possible d'obstruction, comme on peut le voir de la part de la gauche sénatoriale aujourd'hui et qu'on puisse débattre cette réforme et la voter", a-t-elle ainsi précisé sur France 5.

Lundi, les annonces d'Elisabeth Borne n'étaient pas pour concéder quoi que ce soit à la rue, ce mardi. Le lendemain, mercredi 8 mars, c'est à un nouveau plan pour l'égalité femmes-hommes qu'elle souhaite donner de l'écho. La réforme des retraites n'est "ni l'alpha ni l’oméga", répètent désormais en chœur les conseillers d'un exécutif soucieux de montrer qu'il ne se laisse pas phagocyter.

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