Salariés de la SNCF, professions libérales, policiers... Eux aussi vont manifester ou faire grève contre la réforme des retraites
Les syndicats protestent contre le projet gouvernemental de régime universel de retraite par points. Plusieurs journées de grève et de manifestations sont attendues dans les prochaines semaines.
La rentrée sociale du gouvernement s'annonce délicate. Si la grève à la RATP de ce vendredi 13 septembre est la première offensive syndicale contre la réforme des retraites, d'autres mouvements sont attendus en septembre. Après la longue mission déjà réalisée par Jean-Paul Delevoye concernant cette réforme, le gouvernement a prévu une nouvelle concertation de plusieurs mois jusqu'à l'adoption du projet de loi d'ici à l'été prochain, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe. Les syndicats entendent peser sur la négociation en descendant dans la rue. Franceinfo fait le point sur le calendrier.
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Lundi 16 septembre : les professions libérales manifestent
Plusieurs professions libérales ont prévu une journée de mobilisation contre la réforme des retraites pour le 16 septembre. Les avocats sont appelés à manifester à Paris à l'appel du Conseil national des barreaux, rejoint par des organisations de médecins, infirmières, kinésithérapeutes, pilotes, hôtesses et stewards réunis au sein du collectif SOS Retraites pour défendre la spécificité de leurs régimes.
Pour l'instant, l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) a décidé de donner une "dernière chance à la négociation" sur le futur "système universel" de retraites. "Il y aura un mouvement d'ampleur national" si les revendications de l'UNAPL "ne sont pas prises en compte", prévient son président, Michel Picon.
En parallèle, une journée de mobilisation des agents des finances publiques est prévue le même jour. Ils entendent protester contre la nouvelle organisation des services et la suppression prévue de certaines trésoreries. Plusieurs syndicats appellent donc à une grève nationale, ce qui pourrait perturber l'accueil des usagers dans les centres du Trésor public.
Jeudi 19 septembre : grève à EDF
Les représentants du personnel d'EDF appellent à une journée de grève unitaire le 19 septembre contre le projet de réorganisation de l'entreprise, baptisé "Hercule". CGT, CFDT, FO et CFE-CGC dénoncent un projet "financier" qui "découpe EDF pour faire la part belle à la concurrence" en scindant la production et la commercialisation. "La journée du 19 septembre vise aussi la réforme des retraites qui remet en cause le régime des industries électriques et gazières (IEG)", a souligné Philippe Page Le Merour (CGT), prédisant une "forte mobilisation".
Samedi 21 septembre : FO entre dans la danse
En désaccord sur la méthode avec les autres syndicats, Force ouvrière fait cavalier seul pour crier son opposition au projet gouvernemental de régime universel de retraite par points, lors d'un rassemblement le 21 septembre à Paris. Il s'agit de "préparer le rapport de force interprofessionnel et, si nécessaire, la grève pour défendre les retraites et mettre en échec le projet gouvernemental", indique le syndicat.
Mardi 24 septembre : grève à la SNCF
Attention, une perturbation des trains n'est pas à exclure le 24 septembre. La CGT, Solidaires et SUD-Rail ont lancé un appel interprofessionnel national à la grève. Les organisations syndicales ont prévu de descendre dans la rue pour protester contre la réforme des retraites.
Mercredi 2 octobre : la "marche de la colère" des policiers
Suicides, agressions, conditions de travail, retraites… Les syndicats policiers ont lancé, le 10 septembre, un appel à une "marche nationale de la colère". Celle-ci se tiendra le 2 octobre à Paris. L'objectif : attirer l'attention des autorités sur l'exaspération qui gagne les forces de l'ordre.
"Tous les corps de policiers" sont appelés à manifester. Les organisations syndicales (Alliance, Synergie, Unité SGP police, syndicats de commissaires…) veulent se rassembler pour lutter contre les suicides et les agressions dans le cadre de leurs fonctions. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions de travail, la défense de leurs retraites et "une loi de programmation ambitieuse pour un service public de qualité".
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