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Trois policiers de la Brav-M en conseil de discipline : une des manifestantes interpellées se dit "satisfaite" et espère une "révocation" des agents

Des policiers de ces unités à moto avaient été enregistrés en train de menacer et d'humilier des jeunes interpellés le 20 mars lors d'une manifestation contre la réforme des retraites à Paris.
Article rédigé par franceinfo - Claire Checcaglini
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des policiers de la Brav-M lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, à Paris le 14 avril 2023. (JAN SCHMIDT-WHITLEY / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Salomé, une des sept personnes interpellées par des agents de la Brav-M (brigade de répression de l'action violente motorisée) à Paris en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites fin mars, se dit mardi 6 juin sur franceinfo "satisfaite" que trois des policiers présents ce soir-là passeront en conseil de discipline pour avoir menacé et humilié des manifestants. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a également sanctionné quatre autres agents d'un avertissement, suivant ainsi les recommandations émises par l'IGPN.

>> TÉMOIGNAGE. Enregistrement de policiers de la Brav-M : "Ils n'ont rien à faire dans les forces de l'ordre", s'insurge l'une des manifestantes interpellées

Après l'annonce de ces renvois en conseil de discipline, Salomé espère une "révocation" des agents, sanction la plus lourde et plus rare. Elle juge cette sanction "indiscutable". L'étudiante en sciences sociales de 22 ans raconte être encore marquée par les événements. Dans la nuit du 20 au 21 mars, des membres de la Brav-M avaient interpellé sept jeunes manifestants, soupçonnés d'avoir pris part à des dégradations dans un cortège spontané dans le centre de la capitale.

"C'est impossible que des fonctionnaires de l'État qui sont armés, puissent autant faire usage de la violence sur des personnes pacifiques."

Salomé

à franceinfo

Dans un document sonore d'une vingtaine de minutes enregistré par un des interpellés, on entend plusieurs policiers tenir des propos insultants, humiliants, dégradants et agressifs, notamment à l'encontre d'un étudiant tchadien Souleyman A.. "C'était totalement arbitraire", se remémore mardi sur franceinfo Salomé. Plus de deux mois après les faits, elle se souvient de "menaces à répétition, de moqueries, de racisme" mais aussi "de coups". "C'est marquant et ça casse totalement la confiance qu'on fait dans la police", déplore l'étudiante de 22 ans.

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