Grève SNCF : "Il y a un problème avec Clément Beaune", charge le RN Jean-Philippe Tanguy
D'après Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national (RN), le gouvernement aurait dû "anticiper" la grève de la SNCF, tout comme celle du secteur pétrolier il y a quelques semaines.
"Il y a quand même un problème avec Clément Beaune", le ministre délégué chargé des Transports, charge Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national (RN), vendredi 23 décembre sur franceinfo. "Un ministre n'est pas juste quelqu'un qui réagit aux événements, un ministre est quelqu'un qui maîtrise son secteur", critique-t-il encore, alors que près de la moitié des contrôleurs vont faire grève en ce week-end de Noël.
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Pour lui, "c'est un non-gouvernement" qui dirige le pays. "De manière générale, on a un gouvernement qui ne fait que subir, qui vient constater, qui vient déplorer, qui vient pleurnicher", assure-t-il. Il reproche à l'exécutif de ne pas avoir "anticipé" cette grève, "de la même manière qu'il n'était pas capable d'anticiper la grève dans le secteur pétrolier qui a eu de très graves conséquences sur le quotidien des Français". Il fait allusion ici aux files d'attentes devant les stations-service, à l'automne.
SNCF : la direction fait de nouvelles propositions ➡️ "Je ne salue pas l’action de l’exécutif. Il y a un problème avec Clément Beaune : l’exécutif passe son temps à subir les évènements, il ne les anticipe pas”, critique Jean-Philippe Tanguy, qui “condamne” la grève. pic.twitter.com/8jo0Y9niGt
— franceinfo (@franceinfo) December 23, 2022
Il pointe les signes avant-coureurs. "Visiblement, ce mouvement est né sur les réseaux sociaux, il devait donc y avoir des discussions", raille-t-il. Le collectif à l'origine de cette grève, hors de tout cadre syndical, s'est en effet formé sur Facebook. Pour l'élu de la Somme, "on peut anticiper" un tel mouvement. En tout cas, s'il avait été à la place de Clément Beaune, il "pense qu'il aurait été au courant".
Une "garantie de constance du service"
"Tant mieux si on a réussi à ouvrir des négociations, tant mieux si ça aboutit", commente-t-il, alors que sous la pression du gouvernement, la SNCF a fait de nouvelles propositions pour éviter que la grève des contrôleurs ne se prolonge jusqu'au Nouvel An. Lui "condamne" cette grève qu'il compare à "une prise d'otage". Qu'il y ait "une garantie supérieure de qualité de service et de constance du service" lors des "grands jours où les Français ont besoin de leur service public" ne le "choquerait pas". "La liste est facile à faire, ce sont les grands départs en vacances des Français", dit-il.
"On a affaire à un monopole. Quand les personnes qui sont soi-disant défenseures de ce monopole de service public font ce choix de date-là, elles le font sciemment. C’est très cynique”, estime Jean-Philippe Tanguy. Sur les réquisitions, “Christian Estrosi fait de la démagogie” pic.twitter.com/p0yS5h9bno
— franceinfo (@franceinfo) December 23, 2022
Lors du Conseil des ministres, jeudi, Emmanuel Macron a donné pour mission à la Première ministre et au gouvernement de "réfléchir à la mise en place d'un cadre pour assurer la continuité des services publics en toutes circonstances", selon Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement n'a pas donné plus de précisions.
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