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"Au boulot" : la leçon américaine donnée à Emmanuel Macron par un éditorialiste du "New York Times"

Roger Cohen, éditorialiste au New York Times, pro-Macron, engage le candidat à la présidentielle à ne pas pêcher par excès de confiance d'ici le second tour de la présidentielle en France.  

Article rédigé par Charlotte Alix, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle le 23 avril avec 24,01% des voix. Son adversaire, Marine Le Pen, a recueilli 21,3% des suffrages. (REUTERS / PHILIPPE WOJAZER)

Roger Cohen, éditorialiste au journal américain New York Times, appelle Emmanuel Macron à comprendre ceux qui n'ont pas voté en sa faveur au premier tour de la présidentielle. Le journaliste britannico-américain a signé lundi 24 avril un éditoral, avec le prisme du Brexit et de la victoire de Donald Trump. 

"Work, Mr Macron, work". Roger Cohen ne lance pas à la légère cette injonction qui titre son éditorial. Le journaliste garde en tête le précédent du Brexit et l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. C'est pourquoi l'éditorialiste appelle le finaliste de la présidentielle française "à la prudence"

Emmanuel Macron ne doit pas donner l’impression qu’il considère que c’est gagné

Roger Cohen, éditorialiste au "New York Times"

Pour son argumentaire, l'éditorialiste s'appuie sur l'exemple d'Hillary Clinton qui "n’est pas allée dans le Wisconsin, parce qu’elle considérait que cet Etat voterait pour elle". Persuadé que la candidate du Front national, Marine Le Pen, "tentera tout" d'ici le 7 mai prochain, Roger Cohen estime qu'il serait "stupide de se dire à dix jours de l’élection qu’il n’y a qu’un résultat possible". "Il y a deux résultats possibles. Beaucoup de choses peuvent changer. Il faut donc que Monsieur Macron bosse", prévient cet observateur de la vie politique française.

Comprendre les raisons de "la colère"

Roger Cohen engage Emmanuel Macron à comprendre les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui à ses yeux, "expriment les mêmes frustrations que certains électeurs de Donald Trump ou de Bernie Sanders". Pour l'éditorialiste, Donald Trump a capté cette colère dont il est devenu "la voix". Ses reproches vont à Hillary Clinton, "trop arrogante"À pendant sa campagne pour le comprendre . À son avis, le fondateur du mouvement En Marche ! doit tenir compte de cette attitude et regarder "pourquoi 20% des Français ont voté pour Monsieur Mélenchon".

La leçon pour Monsieur Macron, c’est de ne pas être trop arrogant.

Roger Cohen, éditorialiste du New York Times

L'éditoraliste du New York Times a grandi en Grande-Bretagne. Cet Européen convaincu ne cache pas son admiration pour le candidat d’En marche ! qui comprend, dit-il, le monde moderne et l'importance de l'Union européenne. Après le Brexit et la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, le journaliste espère une victoire très nette d’Emmanuel Macron qui enverrait un signal fort, en ces temps marqués par la montée du populisme. 

"Travaillez" : la leçon américaine donnée à Emmanuel Macron par un éditorialiste du New York Times - un reportage de Charlotte Alix

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