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Départementales : on vous a parlé d'eux, voici leurs résultats

Des histoires de famille, des binômes sans adversaires, des grands noms de la politique en campagne ou des "casseroles" au FN... Francetv info vous a raconté leur histoire, nous avons compilé leurs résultats.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
De g. à dr. : Alison Cardaire, Emilie Vocanson, Gabriel Jacques Cardaire, Gabriel Jean Cardaire et Christine Cardaire en campagne pour les élections départementales, sur le marché d'Yssingeaux (Haute-Loire), le 19 mars 2015. (MATHIEU DEHLINGER / FRANCETV INFO)

Des histoires de famille, des binômes sans adversaires, des grands noms de la politique en campagne ou des "casseroles" au FN... Durant la campagne des élections départementales, francetv info vous a raconté leur histoire, mais comment se sont-ils débrouillés dans les urnes ? Voici les résultats des personnalités que nous avions suivies.

>> Suivez les réactions au premier tour des élections départementales

En Haute-Loire, pas de dynastie frontiste

Au premier plan : Alison Cardaire et son père Gabriel Jean Cardaire et Christine Cardaire (au second plan) en campagne pour les élections départementales, sur le marché d'Yssingeaux (Haute-Loire), le 19 mars 2015. (MATHIEU DEHLINGER / FRANCETV INFO)

Le conseil départemental de Haute-Loire n'accueillera pas de dynastie frontiste. Dans ce département, six membres d'une même famille se présentaient dans quatre cantons différents, sous les couleurs du Front national. Malgré des scores honorables, supérieurs à 25%, ni le père, Gabriel Jean, ni le gendre, Joris, ne participeront au second tour : dans leur canton, les binômes de l'union de la droite sont qualifiés dès le premier tour.

Le fils et la mère, Gabriel Jacques et Christine, se sont eux qualifiés. Mais avec seulement 16,5% des voix, ils sont loin derrière leurs adversaires de droite. Les principaux espoirs reposent donc sur la fille, Alison. Arrivée deuxième dans son canton de Bas-en-Basset, avec 30,21% des suffrages, elle affrontera la droite en duel au second tour.

Dans le Calvados, le père FN se qualifie, pas la fille écolo

Malgré leurs désaccords politiques, le père avait donné sa bénédiction à sa fille. Philippe Chapron défendait les couleurs du Front national à Trévières (Calvados), quand sa fille Laure concourait avec le soutien d'EELV, du PCF et de Nouvelle Donne dans le canton de Bayeux.

Dans les urnes, le père a largement devancé la fille et se qualifie au second tour avec 35,53% des voix. Avec 12,04% des suffrages, Laure, elle, arrive dernière dans son canton, où la gauche ne sera pas représentée dimanche prochain.

En Haute-Saône, pas de duel fratricide

Pas de duel fratricide en Haute-Saône. Dans le canton d'Héricourt-2, Fernand Burkhalter se présentait sous la bannière du Parti socialiste, quand son frère Robert partait sous les couleurs de l'UMP. Le premier se qualifie sans souci pour le second tour, avec 30,54% des voix, derrière le FN mais largement devant son frère, éliminé avec 18,11% des suffrages.

Dans l'Eure, la protagoniste de l'affaire DSK éliminée

La profession de foi d'Anne Mansouret et Jean Berkani, candidats aux élections départementales des 22 et 29 mars 2015 dans l'Eure. (ANNE MANSOURET, JEAN BERKANI / FRANCETV INFO)

Conseillère générale sortante du canton d'Evreux-3 (Eure), Anne Mansouret ne retrouvera pas son fauteuil, éliminée dès le premier tour au profit de la droite et du FN. Le nom de la candidate qui se présentait sous l'étiquette Union de la gauche ne vous est certainement pas inconnu : elle et sa fille avaient été au cœur des attentions de la presse lors de l'affaire DSK. Anne Mansouret avait évoqué sa relation passée avec l'ancien président du FMI, accusé d'agression sexuelle par sa fille Tristane Banon.

Les binômes sans adversaire ont été élus, sans surprise

Marcel Cannat et Valérie Garcin (au centre), candidats DVD dans le canton de Guillestre (Hautes-Alpes) pour les élections départementales des 22 et 29 mars 2015, en compagnie de leurs suppléants. (RASSEMBLONS-NOUS POUR L'AVENIR DU GUILLESTROIS-QUEYRAS)

Le suspens était inexistant pour eux. Dans trois cantons des Hautes-Alpes, de Haute-Corse et du Cantal, des binômes se présentaient sans aucun adversaire face à eux. Seul opposant en travers de leur route vers le conseil départemental : l'abstention, qui aurait pu les contraindre à un second tour. Car pour être élu dès le dimanche 22, il fallait atteindre 25% des électeurs inscrits.

Finalement, les six candidats n'auront pas besoin de repasser par les urnes. Tous ont dépassé le seuil fatidique. Malgré l'absence d'enjeux, de nombreux électeurs se sont déplacés dans l'isoloir : l'abstention oscille entre 52,4% et 57,5% dans leurs cantons, finalement pas si éloigné du niveau national (49,83%).

Patrick Kanner sauve l'honneur dans le Nord, Bernadette Chirac en Corrèze

Le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, déambule dans les allées du marché de Wazemmes, à Lille (Nord), en compagnie de sa colistière pour les élections départementales, Marie-Christine Staniec-Wavrant, le 15 mars 2015. (MATHIEU DEHLINGER / FRANCETV INFO)

C'est l'une des rares consolations du PS dans le Nord, département historique du socialisme où il a été balayé dès le premier tour. Patrick Kanner, seul ministre de plein exercice en lice lors de scrutin, sera présent au second tour à Lille-5. Avec 37,60% des voix, l'ancien président du conseil général affrontera au second tour le binôme de droite, qualifié avec 23,39% des suffrages.

Privée de son canton par le redécoupage électoral, Bernadette Chirac quitte le conseil général de Corrèze. Ce qui n'a pas empêché l'ex-Première dame de se lancer dans la campagne, puisqu'elle est suppléante du binôme UMP dans le canton de Brive-la-Gaillarde-2. Les candidats échouent de peu à se qualifier dès le premier tour, avec 49,46% des suffrages.

Au FN, les "casseroles" n'ont pas fait fuir les électeurs

Les "casseroles" des candidats Front national n'ont souvent pas effrayé les électeurs, à en croire les résultats du premier tour, compilés par Le Lab. A Saint-Avold (Moselle), la candidate frontiste Nathalie Pigeot, accusée de vouer un culte au Troisième Reich, arrive par exemple en tête du premier tour avec 28,51% des voix. Même succès à Narbonne-2 pour Fabien Rouquette, qui avait appelé au suicide des musulmans sur Facebook, rappelle le site d'Europe 1 : il obtient 30,94% des suffrages.

Au-delà de ces dérapages, les déclarations de certains candidats FN avaient surpris durant la campagne. A Colmar (Haut-Rhin), le candidat FN Romain Thomann se qualifie pour le second tour avec 25,17% des voix, même s'il s'estimait "pas compétent" pour la responsabilité de conseiller départemental.

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