Présidentielle : "extrêmement injuste", "désaccord absolu"... Les candidats réagissent à la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron
La candidate socialiste Anne Hidalgo a dénoncé sur France Inter "une hypocrisie fondamentale" et souligné que "le taux d'emploi des seniors est un des plus faibles d'Europe".
Ce qu'il faut savoir
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a confirmé qu'un allongement progressif de l'âge de départ à la retraite à 65 ans serait bien inclus dans le programme du candidat Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI à la présidentielle, s'est dit en "désaccord absolu", jeudi 10 mars, sur RMC. "Moi je suis pour la retraite à 60 ans", a-t-il rappelé. Cette réforme, "je la trouve extrêmement injuste", a pour sa part affirmé l'écologiste Yannick Jadot sur Europe 1. "Moi, j'engagerai une réforme des retraites pour remettre la pénibilité au cœur du régime des retraites". Anne Hidalgo, la candidate socialiste, a dénoncé sur France Inter "une hypocrisie fondamentale", soulignant que "le taux d'emploi des seniors est un des plus faibles d'Europe". Pour Ian Brossat, porte-parole du candidat communiste Fabien Roussel, c'est "une proposition antisociale et cruelle pour les gens qui exercent des métiers pénibles". Ce direct est maintenant terminé.
Gabriel Attal confirme qu'Emmanuel Macron veut repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Le porte-parole du gouvernement l'a déclaré, jeudi. L'information avait été révélée mercredi par Les Echos et franceinfo en avait obtenu la confirmation. Avec en plus une retraite minimum à 1 100 euros et la suppression de régimes spéciaux, "par exemple de la RATP ou d'EDF", cette réforme sera une réforme "de justice", a-t-il défendu.
Des ralliements derrière Fabien Roussel. La Gauche républicaine et socialiste (GRS), les Radicaux de gauche (à ne pas confondre avec le Parti radical de gauche), le Mouvement républicain et citoyen et la Nouvelle gauche socialiste vont soutenir le candidat communiste Fabien Roussel à l'élection présidentielle, ont annoncé mercredi ces petits partis.
Anne Hidalgo essaie de rassembler. "Je dis au peuple de gauche, je suis cette gauche républicaine, européenne, cette gauche de responsabilité", a déclaré Anne Hidalgo, candidate PS à la présidentielle, sur France Inter. "Si vous voulez être utile à la reconstruction de la gauche, faites-vous plaisir et votez pour une femme de gauche", a-t-elle ajouté, malgré des intentions de vote au plus bas.