Législatives : "J'appelle tous les républicains, quel que soit leur bord, à voter pour le candidat non RN le mieux placé", lance Roland Lescure, ministre et candidat

Le ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie était l'invité du "18h20 franceinfo".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie Roland Lescure, le 2 mai 2024. (LOIC VENANCE / AFP)

"Je pense que le risque majeur est celui d'une majorité absolue au Rassemblement national, et il n'y a pas de majorité absolue alternative aujourd'hui, donc à partir de là, chaque voix compte", a affirmé lundi 1er juillet sur franceinfo Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, candidat Ensemble dans la 1re circonscription des Français établis hors de France, en ballottage favorable pour le second tour.

"Ça va se jouer à quelques sièges près, donc il faut être extrêmement ferme, extrêmement clair, le Premier ministre l'a été, on se désiste si on est troisième pour éviter de laisser la place à un nouveau député du Rassemblement national, il y en aura déjà bien assez", martèle-t-il, "et j'appelle tous les républicains, quel que soit leur bord, à voter pour le candidat non Rassemblement national le mieux placé".*

"Le combat de ma vie"

Dans le camp présidentiel, plusieurs voix ont déjà émergé pour dire leur désaccord avec la ligne du Premier ministre, comme Aurore Bergé, Bruno Le Maire ou Dominique Faure, et refusent d'appeler à voter pour le Nouveau Front populaire, notamment en raison de la présence de LFI. "Je respecte tous les avis, mais là-dessus, je ne suis pas d'accord avec eux", réagit Roland Lescure, "je considère que le seul risque majeur aujourd'hui, c'est celui d'une majorité absolue au Rassemblement national et qu'il faut l'éviter". Il ajoute : "Une fois qu'on aura une Assemblée nationale qui, je l'espère, ne sera pas majoritairement Rassemblement national, on pourra voir ensuite avec qui on composera". Glisser un bulletin NFP dans l'urne dimanche, "ce n'est pas adhérer au programme du Nouveau Front populaire, de la même manière d'ailleurs que les candidats du Front populaire qui se désistent, n'appellent pas à soutenir notre programme".

"Je pense qu'on est tous d'accord pour dire qu'au sein de La France Insoumise, il y a des gens infréquentables, qui ont eu des mots vraiment inexcusables et inacceptables, notamment depuis le 7 octobre dernier", concède-t-il, "mais la réalité de la situation politique aujourd'hui, c'est que l'extrême droite est aux portes du pouvoir, et que La France insoumise ne sera pas majoritaire le 8 juillet, mais le risque pour le Rassemblement national, lui, il existe". Il rappelle qu'il s'est "lancé en politique il y a une petite dizaine d'années, pour contrer la montée quasi inexorable, à l'époque, des populismes, le Brexit, l'élection de Donald Trump et donc je me battrai jusqu'au bout pour que l'extrême droite n'ait pas la majorité, pas le gouvernement, pas l'Élysée". "C'est le combat de ma vie et je vais continuer à le mener", réaffirme-t-il.

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