Législatives 2022 : les discussions se poursuivent à gauche, un accord envisagé dans la soirée
Le chef de file des Insoumis, qui s'exprimait avant le départ du cortège du 1er-Mai, est confiant dans l'aboutissement d'une union de la gauche en vue des législatives.
Ce qu'il faut savoir
Y aura-t-il un accord entre La France insoumise et les autres partis de gauche pour les élections législatives ? Il est en tout cas "à portée de nos mains", a déclaré Jean-Luc Mélenchon depuis la place de la République, à Paris. "Je crois que nous sommes à quelques millimètres de nous entendre tous", estime l'ex-candidat à la présidentielle. Selon lui, "les discussions devraient normalement se terminer cette nuit".
LFI et le PS "continuent à discuter de tout", selon Faure. Sur France Inter, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a déclaré que son parti et la formation menée par Jean-Luc Mélenchon "continuent à discuter de tout, du fond de la stratégie, des circonscriptions" et qu'aucune divergence n'était "indépassable". Les négociations avaient pourtant été déclarées "suspendues" vendredi, le PS étant profondément divisé sur la stratégie à adopter pour les élections législatives.
Marine Le Pen s'exprime pour la première fois depuis l'élection présidentielle. La candidate du Rassemblement national a publié une vidéo sur Twitter, dans laquelle elle appelle les électeurs à choisir les candidats RN aux élections législatives des 12 et 19 juin. Elle y critique des députés LREM "soumis à Emmanuel Macron qui feront passer aveuglément toutes ses décisions, sans contre-pouvoir". "Avec un maximum de députés (...), je serai en mesure de protéger votre pouvoir d'achat et de porter des mesures qui reconnaissent enfin le travail à sa juste valeur", a-t-elle affirmé.
Le Parti communiste français critique les propositions de La France insoumise. "Les propositions de La France insoumise (...) n'ont pas permis à cette heure" de trouver un accord, estime le PCF dans une déclaration. La formation menée par Fabien Roussel, qui a obtenu 2,3% des suffrages à l'élection présidentielle, réclame "une coalition de forces sans hégémonie", un appel déjà formulé par le Parti socialiste avant qui a "suspendu" les discussions avec LFI vendredi 29 avril.
"Hors de l'union, il n'y a pas d'avenir pour la gauche", pour le vice-président PS de l'Association des maires de France. "Il faut tenir compte de cette force qu'incarnent sur le territoire les partis traditionnels de gauche et l'écologie", a déclaré André Laignel sur franceinfo expliquant que le PS, comme le Parti communiste ou EELV, devaient prendre toute leur place dans l'accord en cours de négociation avec La France insoumise. Le maire socialiste d'Issoudun (Indre) a lancé jeudi un "appel des élus locaux pour l'union de la gauche", signé par une cinquantaine de maires.