Législatives 2022 : "Méfions-nous d'un accord qui serait trop rapide", tempère le député LFI Alexis Corbière

Alors que le PCF a annoncé rejoindre la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, les négociations continuent avec le Parti socialiste. "Méfions-nous d'un accord qui serait trop rapide", a déclaré Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, sur LCP, mardi 3 mai. "Il faut que nos amis socialistes comprennent qu'il y a eu un résultat électoral [lors de la présidentielle] et qu'ils ne peuvent pas être trop gourmands", a-t-il prévenu. "Je suis très optimiste sur la possibilité de nouer un accord d’ici ce soir", a estimé, de son côté, la députée LFI Clémentine Autin, face à des journalistes présents devant le siège de la France insoumise. Suivez notre direct.

Le Parti communiste annonce rejoindre la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Le PCF a annoncé avoir conclu un accord avec La France insoumise afin de rejoindre la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. "Nous souhaitons fédérer sur la base d'un programme ambitieux toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie", écrit le Parti communiste dans un communiqué. 

 Les barons du PS se rebiffent. Dans un message mis en ligne sur sa page Facebook, Bernard Cazeneuve critique vertement la décision de la direction du PS d'ouvrir des négociations avec La France insoumise dans le cadre des élections législatives, et prévient qu'il quittera le parti si un accord est conclu. "Je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole", écrit le socialiste, alors qu'un accord semble imminent.

 Ce soir ou jamais. Le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon donne au Parti socialiste jusqu'à mardi soir pour parvenir à un accord en vue des élections législatives, les 12 et 19 juin prochains. "A un moment, il faut faire campagne", estime Manuel Bompard, directeur de campagne de La France insoumise pour les élections législatives. Selon lui, "les socialistes peinent à acter les résultats de la présidentielle". 

 Pour François Bayrou, l'accord à gauche est "un événement extrêmement triste". Le président du MoDem et Haut-Commissaire au Plan d'Emmanuel Macron a critiqué l'accord trouvé entre LFI et EELV pour les élections législatives de juin. Il a notamment pointé du doigt le principe de désobéissance à l'Union européenne envisagé dans l'accord, qui conduirait selon lui à "la fin de l'Europe", et la volonté de Jean-Luc Mélenchon de "sortir de l'Otan".