Elections législatives : La France insoumise refuse la proposition d'accord du Parti socialiste
Les Insoumis restent ouverts à un accord incluant communistes et écologistes, si ceux-ci "rendent des comptes" sur leurs attaques envers Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle.
Irréconciliables. La cheffe des députés La France insoumise, Mathilde Panot, a refusé, dimanche 17 avril, la proposition de dialogue du Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en vue des élections législatives.
Alors que les Insoumis avaient proposé vendredi aux écologistes et aux communistes de former une coalition pour les législatives des 12 et 19 juin, mais en excluant le Parti socialiste, Olivier Faure assure que "[sa] main est tendue", dans un entretien au journal Libération.
Le PS pour un "rassemblement", pas une "caporalisation"
Le patron du PS reconnaît que "la campagne présidentielle a laissé des traces" entre les deux camps, mais etime que, "maintenant, il faut passer par-dessus les rancœurs qui existent". Selon lui, "à moins d'accepter l'idée que la gauche n'ait qu'une vocation minoritaire, il n'est pas possible de refuser la discussion avec la formation de gauche qui dispose du plus fort maillage territorial", c'est-à-dire le PS.
Il pose quelques principes pour un accord : "D'abord, viser des candidats uniques partout où la menace de l'extrême droite existe. Ensuite, éviter les duels fratricides chaque fois qu'il y a un sortant de gauche ou écologiste". "Enfin, s'accorder le plus souvent possible sur le ou la candidate qui a le plus de chances de l'emporter face aux droites, en prenant en compte les résultats des derniers scrutins, de la dynamique propre à la présidentielle et des implantations territoriales", poursuit-il.
Mais alors que les insoumis veulent construire une coalition sur la base de leur programme, Olivier Faure estime que "le rassemblement ne sera jamais la caporalisation. Les désaccords existent. (...) On doit se rassembler sur nos combats communs tout en respectant des histoires et des projets différents". "Je respecte les insoumis mais je ne suis pas insoumis. Personne ne passera sous une toise", prévient-il.
Fin de non-recevoir chez LFI
La présidente du groupe des députés La France insoumise, Mathilde Panot, a répondu dans le Journal du dimanche. Et sa réplique a le mérite d'être directe : "pas de discussions" de son parti avec le PS, "et ce refus est définitif". "Le PS a été très clair", argumente-t-elle. La candidate "Anne Hidalgo ne voulait rien construire avec nous. Nous avons pris acte de ses attaques et de son refus à tirer un bilan lucide du quinquennat de François Hollande."
Elle précise aussi que les candidats écologiste, Yannick Jadot, et communiste, Fabien Roussel, "doivent rendre des comptes à propos de leurs nombreuses attaques envers Mélenchon, c'est un préalable". "On ne demande pas un exercice de flagellation publique", explique-t-elle. "Mais ils nous doivent des explications. Hier pour Jadot, nous étions les amis de Poutine. Aujourd'hui, cela ne semble pas empêcher son parti de vouloir discuter avec nous."
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