Législatives 2024 : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 28 juin
Un dernier jour de campagne. Les différents leaders politiques ont multiplié les prises de parole et les déplacements, vendredi 28 juin, pour ce dernier jour de campagne avant la période de réserve électorale. A deux jours du premier tour des élections législatives, des manifestants ont défilé dans les rues de Lyon contre l'extrême droite alors que Marine Le Pen a désavoué Roger Chudeau, député sortant RN du Loir-et-Cher, qui a estimé qu'un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational, car cela posait un "problème de double loyauté". Voici ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 28 juin.
Gabriel Attal dans le Rhône, Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, Raphaël Glucksmann à Rouen
Le Premier ministre, chef de campagne de la majorité sortante aux élections législatives, a effectué dans le Rhône son dernier déplacement avant le premier tour dimanche, en soutien de quatre candidats qu'il a défendu au nom de "la République". Marine Le Pen était de son côté à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), là où elle se présente pour être députée.
En meeting à Rouen, le chef de file du PS/Place Publique aux européennes, Raphaël Glucksmann, a de son côté exprimé son inquiétude face à "cette impression qu'une vague se forme et que dimanche soir, le pays tout entier aura la gueule de bois".
LFI saisit la justice contre Renaissance pour "diffusion de fausses informations"
La France insoumise a saisi la justice en référé pour "diffusion de fausses informations", après le lancement par Renaissance d'un simulateur de retraites supposément bâti sur le programme du Nouveau Front populaire. "Ce simulateur est mensonger : il s'appuie sur des modes de calculs qui ne figurent pas dans le programme du Nouveau Front populaire et donne des résultats complètement incohérents pouvant induire en erreur les électrices et les électeurs", assure LFI dans un communiqué. "A quelques jours du scrutin, cette campagne de désinformation est tout simplement inacceptable", ajoute-t-il.
Marine Le Pen "désavoue" Roger Chudeau
La leader du Rassemblement national a réagi aux propos de Roger Chudeau, député sortant RN du Loir-et-Cher, qui a estimé qu'un membre du gouvernement – il a visé l'ancienne ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem – ne pouvait pas être binational, car cela posait un "problème de double loyauté". "Je suis un peu estomaquée que notre collègue Chudeau (...) puisse exprimer un avis personnel totalement contraire au projet du Rassemblement national", a déclaré Marine Le Pen sur Europe 1, vendredi 28 juin. Jordan Bardella "ne laissera pas les choses en état", a-t-elle affirmé.
Près de 2 000 manifestants ont défilé contre l'extrême droite à Lyon
Près de 2 000 manifestants ont défilé vendredi 28 juin dans la soirée contre l'extrême droite à Lyon, selon la préfecture, à deux jours du premier tour des élections législatives. Les manifestants ont répondu à l'appel de partis et de syndicats de gauche mais aussi de groupes d'extrême gauche. Jeudi, des rassemblements contre le Rassemblement national avaient déjà été organisés dans plusieurs villes de France, dont Paris, Lille ou Marseille.
Emmanuel Macron s'en prend au Rassemblement national
Depuis Bruxelles, le chef de l'Etat a dénoncé dans la nuit de jeudi à vendredi à Bruxelles l'"arrogance" du Rassemblement national qui selon lui s'est "déjà réparti" tous les postes du gouvernement avant même les législatives. "Qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution ?", a-t-il insisté, en référence aux propos de Marine Le Pen, pour qui le président ne sera qu'un chef des armées "honorifique" en cas de cohabitation. Il a également promis "la plus grande clarté" dans les consignes de vote au second tour.
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