Législatives 2024 : "Je ne tombe pas à la renverse", "vote sanction", "union inédite et historique"… Tour d'horizon des réactions politiques

Le Rassemblement national arrive largement en tête du premier tour des législatives dimanche, alors que la liste Ensemble, en 3e position, perd sa majorité.
Article rédigé par franceinfo
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Affiches communes d'Eric Ciotti et Jordan Bardella. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Les résultats du premier tour des législatives sont tombés dimanche 30 juin. Le Rassemblement national et ses alliés arrivent largement en tête, suivi par le Nouveau Front populaire, la liste Ensemble, et les Divers Droits et les Républicains.

"Monsieur Attal ne sera plus Premier ministre" : la majorité présidentielle sanctionnée

Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, s'est réjoui des résultats de son parti, le signe, selon elle, que le "bloc macroniste" est "pratiquement effacé". Jordan Bardella a également considéré que les Français avaient "rendu un verdict sans appel et confirmé leur aspiration claire au changement".

Du côté du Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon estime que ce premier tour est une "lourde et indiscutable défaite" pour Emmanuel Macron. "Ce soir, une chose est sûre, monsieur Attal ne
sera plus Premier ministre", a annoncé le chef de file de La France Insoumise.

"C'est un vote assis sur un mécontentement de l'opinion, ce qui arrive souvent quand on est au pouvoir. Et c'est un vote sanction. Mais c'est un vote sanction qui présente pour beaucoup de Français une menace. Et c'est cette menace qu'il faut que l'on conjure, qu'on fasse reculer dans les huit jours qui viennent", a regretté François Bayrou, le chef du Modem et proche allié du chef de l'État.

"Le président de la République paraît effacé. La majorité est en lambeaux. Qui d'autre que nous (…) peut incarner la défense de la République ?", interroge François Hollande, candidat Nouveau Front populaire en Corrèze, arrivé en tête dans sa circonscription.

"L'importance de ce vote pour tous nos compatriotes" : une forte mobilisation des Français

Face à la forte mobilisation au premier tour de ce scrutin, Emmanuel Macron a réagi dans une déclaration écrite : "La participation élevée au premier tour (…) témoigne de l'importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique. Leur choix démocratique nous oblige". Le président de la République a également appelé à un "large rassemblement clairement démocrate et républicain" au second tour des législatives face au Rassemblement national.

"Je me félicite du fait que les Français très très majoritairement se sont exprimés. C'est une très bonne nouvelle pour la démocratie", a réagi Karl Olive, candidat Ensemble dans la 12e circonscription des Yvelines, ajoutant qu'"on n'aura pas besoin de faire le vote obligatoire parce que ce soir les Français se sont déplacés massivement".

Marine Le Pen également se "félicite de la participation si élevée qui donne une force particulière au résultat de ce soir". Pour elle, dans un vote "sans ambiguïté", les Français ont "témoigné de leur volonté de tourner la page".

"Éviter une dégradation plus importante qu'elle ne l'est aujourd'hui" : la montée du Rassemblement national

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a lancé dimanche un appel aux électeurs de donner à son parti la majorité absolue à l'issue du second tour "pour que Jordan Bardella soit nommé Premier ministre".

Éric Ciotti, président contesté des Républicains, allié au RN, s'est réjoui des résultats : "L'union inédite et historique bâtie avec Jordan Bardella a mis fin à des années d'immobilisme qui plaçait la droite en position de spectateur du déclin français. Oui, ce soir, la victoire est en vue !"

Face à la montée du Rassemblement national, Raphaël Glucksmann appelle les électeurs à se mobiliser au second tour pour faire barrage. "Ce ne sont plus des élections législatives, c'est un référendum. Voulons-nous oui ou non que l'extrême droite, pour la première fois de notre histoire, conquière le pouvoir par les urnes ? Nous avons sept jours pour éviter à la France une catastrophe. Il n'y a pas de flou possible, de tergiversation possible", martèle le leader de Place publique.

"Je ne tombe pas à la renverse ce qu'il se passe aujourd'hui. On va avoir à prendre des décisions pour éviter une dégradation plus importante qu'elle ne l'est aujourd'hui", a réagi à nouveau Karl Olive, député sortant Renaissance, de la 12e circonscription des Yvelines.

"La leçon de ce soir est que l'extrême-droite est aux portes du pouvoir", a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal depuis l'Hôtel de Matignon, ajoutant que l'objectif est désormais d'empêcher le RN d'obtenir une majorité absolue. 

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