Législatives 2024 : pas d'augmentation d'impôts, solidarité à la source, lutte contre la fraude fiscale et sociale... Ces "engagements" que prend Gabriel Attal en cas de victoire

Le Premier ministre était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 18 juin.
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Le Premier ministre Gabriel Attal sur franceinfo, le 18 juin 2024. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Ils nous promettent, extrême droite comme extrême gauche, un matraquage fiscal à tous les étages", estime Gabriel Attal, invité de franceinfo, mardi 18 juin 2024. Face à Jérôme Chapuis et Sahlia Brakhlia, le Premier ministre a assuré, à moins de deux semaines du premier tour des élections législatives, organisé après la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron à l'issue du scrutin européen, qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts, en cas de majorité. "On va même chercher à continuer à les baisser", promet-il.  

"Ça fait partie des engagements que je prends dans cette campagne : la mise en place de ce qu'on appelle une règle d'or antihausse d'impôts, a-t-il indiqué. Ça signifie que, très concrètement, on va inscrire dans la loi de finances qu'on n'augmente pas les impôts", a-t-il plaidé. "Cela a été notre ligne depuis 2017, on a même supprimé certains impôts", affirme-t-il, citant par exemple la suppression de la taxe d'habitation ou encore la redevance audiovisuelle.  

Le Premier ministre en campagne promet également "une nouvelle loi de lutte contre la fraude fiscale et sociale" dès cet été, "si les candidats Ensemble pour la République sont élus". "Par exemple, des mesures sur la fraude aux aides publiques, notamment dans le secteur énergétique", explique le Premier ministre.

 "L'année dernière on a eu une année record en matière de recouvrement de fraudes, 17 milliards d’euros, cela n’était jamais arrivé, je veux aller plus loin", affirme Gabriel Attal. Pour cela, il promet "plus de moyens d'enquête" pour les services qui luttent contre la fraude, comme "la possibilité de croiser les fichiers".

Solidarité à la source

Enfin, le Premier ministre a dit "vouloir que l'année prochaine on puisse mettre en œuvre la solidarité à la source". Gabriel Attal s'est engagé à mener à bien cette mesure du programme d'Emmanuel Macron de 2022, qui doit permettre d'automatiser les démarches pour les bénéficiaires des prestations sociales afin de lutter contre les non-recours. "Vous avez des Français qui peuvent avoir droit à une aide mais qui ne la demandent pas, a-t-il affirmé. Ce sont souvent des Français qui bossent, des Français qui travaillent, qui sont de la classe moyenne ou un peu en dessous, ils n'ont pas le temps, ils n'ont pas les infos", a-t-il ajouté.

"Si l'État sait combien vous gagnez pour prélever les impôts, il doit savoir vous verser ce à quoi vous avez droit", a estimé le Premier ministre. "S'il y a des dispositifs pour accompagner les Français, et notamment ceux qui travaillent, c'est pour qu'ils puissent y avoir recours et qu'ils y aient droit", a-t-il martelé. 

"Aujourd'hui, le problème, c'est que vous avez des gens qui ont droit à des choses qui ne les reçoivent pas parce qu'ils ne savent pas. Et vous avez des gens qui n'ont pas droit à certaines choses mais qui arrivent quand même à le recevoir", a-t-il estimé. "Il faut tout remettre droit". La solidarité à la source est susceptible de conduire, à terme, au versement automatique des aides sur le compte bancaire des bénéficiaires. "Vous avez des Français qui travaillent et qui ont droit à une aide à la complémentaire santé et beaucoup ne le demandent pas, l'idée, ça serait qu'ils puissent la recevoir automatiquement", a-t-il souligné. Gabriel Attal a par ailleurs promis de lancer "dès cet été" une nouvelle loi de lutte contre la fraude fiscale et aux aides publiques. "On sera plus efficace et on fera des économies" afin de financer la solidarité à la source. "L'un compense l'autre", a précisé candidat dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine.

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