Législatives : "Le paysage politique n'est pas encore clarifié" mais la France "n'est pas ingouvernable", assure François Bayrou

"La gauche et Ensemble sont arrivés devant", martèle le président du MoDem qui refuse de reconnaître une victoire de l'alliance de gauche.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président du MoDem François Bayrou, le 8 juillet 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Le paysage politique n'est pas encore clarifié", estime lundi 8 juillet sur France Inter François Bayrou, président du MoDem, au lendemain du second tour des élections législatives anticipées. À l'issue de ce scrutin, trois blocs se dessinent : le Nouveau Front populaire, arrivé en tête, suivi du camp présidentiel et du Rassemblement national.

Le maire de Pau refuse de donner une force politique victorieuse à l'issue de ce scrutin, car il soutient que "la gauche et Ensemble sont arrivés devant avec quelques sièges d'écart, mais il reste des dizaines de sièges qui ne sont pas affectés". François Bayrou assure ainsi que "cette élection n'a pas livré numériquement son verdict".  Il explique, par exemple, que les députés élus avec l'étiquette "divers centre par le ministère de l'Intérieur sont plus près" du camp présidentiel. 

Le président du MoDem appelle donc à la prudence quant aux chiffres et invite à attendre pour voir "qui peut se rapprocher de qui" ces prochains jours. Il dénonce par ailleurs l'union des gauches, qu'il qualifie "d'alliances de la carpe et du lapin" ou encore "d'alliance contre nature". "Se mettent ensemble à cause du scrutin majoritaire, des forces politiques et des gens qui n'ont rien en commun", insiste-t-il. François Bayrou considère en effet que La France insoumise a "des positions radicalement différentes" des autres formations de gauche. 

Si aucune force politique n'obtient de majorité absolue ni relative, François Bayrou "ne croit pas que la France soit ingouvernable". Il est persuadé que "des chemins existent", même s'il reconnaît qu'ils seront "extrêmement difficiles" à trouver. Il se dit certain que "les blocages devront être levés", évoquant "la disposition constitutionnelle" qui impose qu'on ne puisse "pas dissoudre l'Assemblée nationale avant juillet 2025". Il plaide donc pour la constitution d'un "ensemble démocrate et républicain", excluant "les extrêmes" à savoir "l'extrême gauche et l'extrême droite".

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