Résultats des législatives 2024 : Les Républicains obtiennent 10% des voix au premier tour et perdent encore du terrain, selon notre estimation Ipsos-Talan

Article rédigé par Laure Cometti
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Laurent Wauquiez vote au Puy-en Velay (Haute-Loire), le 30 juin 2024. (LIONEL CIOCHETTO / L'ECHO REPUBLICAIN / MAXPPP)
Abîmé par son implosion, le parti de droite fait moins bien qu'en 2022 à l'issue du premier tour des élections législatives anticipées, dimanche.

C'est une nouvelle claque pour la droite. Les candidats des Républicains (LR) et classés divers droite n'engrangent que 10,0% des suffrages exprimés au premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin, selon notre estimation Ipsos-Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24, RFI et LCP.

Deux ans après avoir réalisé le score décevant de 13,62% des voix au premier tour des législatives de 2022, le bloc de droite fait encore moins bien. Il se classe à nouveau en quatrième position, loin derrière les trois principaux blocs politiques : le Rassemblement national et ses alliés ciottistes (33,2%), le Nouveau Front populaire (28,1%) et le bloc de la majorité présidentielle (21%), toujours selon notre estimation Ipsos-Talan.

Vers un groupe LR plus petit à l'Assemblée ?

Traversant une crise historique depuis que leur président, Eric Ciotti, a annoncé soutenir le RN pour ce scrutin, Les Républicains ont investi quelque 400 candidats. Leur campagne a été polluée par ce psychodrame, tandis que les cadres du parti ont tenté, en vain, d'exclure leur patron. 

Le parti Les Républicains, qui disposait jusqu'à la dissolution d'un groupe de 61 députés à l'Assemblée, devrait voir son effectif baisser. Il est délicat de prédire combien de sièges le bloc de droite peut espérer obtenir à l'issue du second tour, car cela dépendra des maintiens au second tour, des reports de voix et d'éventuels accords. Les candidats de LR et des divers droite pourraient décrocher entre 41 et 61 sièges, selon une première projection Ipsos-Talan à manipuler avec précaution. Ce qui serait suffisant pour former un groupe parlementaire.

Laurent Wauquiez de retour dans l'hémicycle ?

Plusieurs députés sortants et ténors du parti tentent de conserver leur siège, comme Annie Genevard, secrétaire générale par intérim du parti, qualifiée dans la 5e circonscription du Doubs avec 35,2% des suffrages. Elle s'offre un duel au second tour, face à la candidate RN Florianne Jeandenand (33,73%).

Laurent Wauquiez, ex-patron du parti et député de 2012 à 2017, aimerait revenir au Palais-Bourbon. Il est arrivé en tête (36,8%) dans la 1re circonscription de la Haute-Loire, déjà détenue par LR, une première étape pour celui qui se verrait bien candidat à la présidentielle 2027. L'ancien ministre devance de peu le candidat du Rassemblement national Alexandre Heuzey (34,18%), selon les résultats définitifs, et arrive loin devant Celline Gacon, investie par le Nouveau Front populaire-Les Ecologistes (18,66%).

Olivier Marleix, député de la 2e circonscription d'Eure-et-Loir et patron du groupe LR à l'Assemblée, est également candidat à sa réélection. Il est en ballottage défavorable au soir du premier tour, avec 25,93% des voix derrière le candidat RN Olivier Dubois (38,32%) et au coude-au-coude avec la candidate Nouveau Front populaire-PS Nadia Faveris (25,59%).

Dans les Hauts-de-Seine, le patron de la fédération LR, Philippe Juvin, a irrité les cadres en nouant un accord avec le camp présidentiel. Il est élu au premier tour avec 52,09% des voix. Aurélien Pradié, député sortant du Lot, a claqué la porte du parti à cinq jours du scrutin. Il participera au second tour dans la 1re circonscription, grâce à son score de 42,25%, devant la candidate du Nouveau Front populaire-LFI Elsa Bougeard (24,33%) et celle du RN Slavka Mihaylova (23,06%).

Pas de consigne de vote au second tour

"Le macronisme est mort", a réagi la direction par intérim des Républicains, qui a repris les rênes du parti après l'alliance nouée par Eric Ciotti avec le RN. Elle a décidé de ne pas donner de consigne de vote en vue du second tour. "Là où nous ne sommes pas présents au second tour, considérant que les électeurs sont libres de leur choix, nous ne donnons pas de consigne nationale et laissons les Français s'exprimer en conscience", précise un communiqué publié dimanche soir.

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