Manifestations du 1er-Mai : "Ces gens n'impressionnent personne et n'ont le monopole d'aucune lutte", dénonce Raphaël Glucksmann, pris à partie à Saint-Étienne
Raphaël Glucksmann a été empêché de rejoindre le cortège à Saint-Étienne, rapporte mardi 1er mai France Bleu Saint-Étienne Loire. La tête de liste PS-Place publique aux élections européennes a été pris à partie par un groupe de manifestants. "Glucksmann casse-toi, Sainté n'est pas à toi", ont notamment scandé des étudiants de OSE-CGT. Des œufs remplis de peinture ont été lancés sur l'eurodéputé, rapporte la journaliste de France Bleu sur place.
Raphaël Glucksmann et plusieurs personnes à ses côtés avaient des taches de peinture sur leur manteau. Il a ainsi renoncé à participer au défilé du 1er mai. Des jeunes se présentant comme communistes à la journaliste de Radio France assument avoir pris à partie le candidat. "Glucksmann, c'est tout ce qu'on rejette", "un Macron bis, un ultralibéral aligné sur le parti Renaissance au Parlement européen", "il a des positions bellicistes au niveau international", ont-ils notamment déclaré.
Les Insoumis "ont choisi leur adversaire"
"La dynamique que l'on porte à gauche frustre les tenants de la violence", accuse sur franceinfo Raphaël Glucksmann. "Ces gens n'impressionnent personne et n'ont le monopole d'aucune lutte", ajoute-t-il. "C'est leur conception du débat démocratique. Ce n'est pas la nôtre", regrette le candidat au micro de France Bleu Saint-Étienne Loire. "Nous, on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu'au bout des ongles. On exclut a priori toute violence physique et verbale de la confrontation politique qui fait vivre la démocratie. Ils ont décidé de faire une campagne qui électrisait tout", a-t-il ajouté.
Raphaël Glucksmann cible La France insoumise : "Alors qu'on a une extrême droite à 40%, 80% de leurs tweets sont consacrés à Raphaël Glucksmann et à la liste Socialiste-Place publique". Le député européen estime que les Insoumis "ont choisi leur adversaire". Le sien, "c'est Jordan Bardella et la montée de l'extrême droite".
Sur X, Jean-Luc Mélenchon dit "désapprouver totalement" cette action, qui fournit une "diversion médiatique".
Le candidat aux européennes accuse toutefois le chef de file insoumis de conduire à une "extrémisation du débat". "Ces militants s'inscrivent dans le bruit et la fureur théorisés par le grand leader de la France insoumise", conclut-il.
Raphaël Glucksmann dénonce par ailleurs une violence qui n'a "rien à faire dans une société démocratique" et assure vouloir continuer de démontrer que l'on peut être "attaché à la construction européenne qu'ils rejettent et au cadre de la démocratie libérale qu'ils combattent".
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