Nouvelle Calédonie : "Le président de la République est sorti de la neutralité de l'État", affirme Yannick Jadot
Le candidat EELV à la présidentielle accuse le gouvernement d'avoir "forcé" le scrutin pour "des intérêts bassement politiques".
"Emmanuel Macron a abîmé un processus vieux de deux décennies", a déclaré Yannick Jadot, candidat d'Europe Ecologie - Les Verts à l'élection présidentielle, lundi 13 décembre sur franceinfo, à propos du référendum en Nouvelle Calédonie où le non à l'indépendance l'a emporté avec une abstention massive.
"Pour des intérêts bassement politiques, le gouvernement a forcé le scrutin", a accusé le chef de file des Verts. "Le président de la République est sorti de la neutralité de l'État, c'est une faute politique."
"Emmanuel Macron a abîmé un processus de deux décennies de pacification, d'organisation d'une relation avec la France parce que la tenue de ce référendum s'est déroulée dans les pires conditions, puisque les indépendantistes soit la moitié de l'île n'a pas souhaité participé à ce scrutin, considérant que les périodes de deuil liées au Covid-19, leur capacité dans ces conditions sanitaires à faire campagne n'étaient pas respectées", a-t-il déclaré.
"Ce vote est légal, ce vote n'est pas légitime."
Yannick Jadotà franceinfo
"Je trouve ça extrêmement dramatique", a regretté le candidat écologiste à la présidentielle, qui considère que, "pour des intérêts bassement politiques, le président de la République a forcé un scrutin et a déstabilisé un processus. Il y a une partie forte de l'électorat qu'on appelle caldoche qui menace d'aller vers l'extrême droite. Emmanuel Macron a voulu récupérer cet électorat, il a voulu faire plaisir à une partie de l'île, au détriment du processus". Pour Yannick Jadot, "il aurait fallu repousser" ce troisième référendum. "Ce sera à l'ensemble des parties prenantes" de décider s'il faudra revoter ou non.
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