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"Convoi de la liberté" : François Bayrou évoque "un mouvement de sécession d'une partie du pays qui a un désir de révolte"

Le président du Modem François Bayrou déplore qu'une partie "importante de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu'on lui dit", ce qui engendre selon lui le mouvement de révolte des "convois de la liberté".

Article rédigé par franceinfo
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François Bayrou en décembre 2021. (THOMAS COEX / AFP)

"On voit bien qu'il s'agit d'un mouvement de sécession d'une partie du pays qui ne comprend pas, ne se retrouve pas, et a un désir de révolte", a indiqué François Bayrou, président du MoDem, maire de Pau et haut-commissaire général au plan en 2020, invité samedi 12 février sur France Inter, concernant le mouvement baptisé "convoi de la liberté". C'est selon lui, un "moment de protestation" motivé par "la volonté de bloquer le pays, pour obtenir on ne sait pas quoi exactement".

"On voit qu'une partie importante, significative de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu'on lui dit", a-t-il déploré. "Ce sont des femmes et des hommes qui étaient dans le sentiment général, partageaient les événements et qui tout d'un coup se révèlent en marge, découvrent qu'ils n'arrivent plus à suivre", a ajouté le président du MoDem.

"Ils ne croient plus les politiques, ça fait longtemps, ils ne croient plus les journalistes, ils ne croient plus les scientifiques et les médecins", a-t-il poursuivi, pointant du doigt "un mouvement de doute" qui -selon lui- "a commencé il y a des siècles, par la mise en doute de l'église, le renversement de la monarchie et la révolte contre beaucoup de pouvoirs".

Mais, pour François Bayrou, "c'est la première fois qu'on en vient, dans un grand pays comme le nôtre, un grand pays scientifique, de médecine, à mettre en doute la parole de ceux qui sont là pour nous soigner".

A deux mois de l'élection présidentielle, François Bayrou a également mis en garde contre "le risque de vagues de révolte parmi les citoyens et les électeurs" "s'il se trouvait que des candidats majeurs soient empêchés de se présenter parce que le système des signatures les aurait bloqués". Le président du Modem a ainsi rappelé que "ni Jean-Luc Mélenchon, ni Marine Le Pen, ni Eric Zemmour ne les ont et sont assez loin d'avoir" leurs 500 signatures d'élus pour pouvoir participer à la présidentielle. Selon lui, "c'est une situation qui met en péril la confiance" si par ailleurs "des candidats marginaux" obtiennent leurs 500 parrainages.

"Les maires, les élus, sont les garants de la démocratie. C'est une partie de leurs responsabilités de faire que la confiance règne (…) Il est bon qu'ils se préparent à donner le coup de pouce nécessaire", a-t-il insisté expliquant avoir "réservé sa signature", "dans un esprit trans-partisan" dans le cas où la situation qu'il "redoute" se présentait.

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