Valérie Hayer, tête de liste de Renaissance aux élections européennes, dénonce un "piège" après avoir été prise en photo avec des militants néonazis

Elle s'explique sur une image qui fait tache. Valérie Hayer, la tête de liste de Renaissance pour les élections européennes, a dénoncé sur X "un piège (...) tendu par des militants d'un groupuscule néonazi" aux côtés desquels elle apparaît sur une photo circulant en ligne, dimanche 12 mai. "Ce sont des méthodes indignes, celles de l'extrême droite que je condamne de toutes mes forces", insiste-t-elle.

Une capture d'écran de cette photo, partagée sur un canal de la messagerie Telegram, a été mise en ligne sur X, dimanche, par un journaliste de Libération, Pierre Plottu. Sur l'image, Valérie Hayer se tient aux côtés de quatre personnes dont deux portent des symboles de groupuscules d'extrême droit : un t-shirt portant le slogan "The White Race" ("la race blanche") et un vêtement marqué du nom "Ouest Cokins" dont les S stylisés rappellent ceux des SS nazis.

"Des méthodes indignes, celles de l'extrême-droite"

Dans sa publication, Valérie Hayer explique avoir été "interpellée" dimanche "par des hommes [lui] réclamant une photo". "Je n'ai par principe pas l'habitude de refuser et je l'ai accepté comme je le fais à chaque fois", raconte la candidate, qui assure qu'elle n'a "évidemment pas eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues".

De nombreux responsables politiques de gauche ont réagi à sa présence sur ce cliché. "Aucune personne saine d'esprit ne se montrerait avec de tels fauteurs de violence ethniciste", a écrit l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon sur X, envisageant l'hypothèse d'un piège avant même les explications de Valérie Hayer : "Les fachos sont coutumiers de ce genre de fausses "prises de guerre'". "Derrière une probable inculture, une légèreté effrayante et dangereuse", a réagi le député socialiste Arthur Delaporte, sur le même réseau.