: Vidéo "13h15". Les Verbatims : quand François Hollande déjeune avec Manuel Valls après son "Je me prépare"
"Les Verbatims" sont de retour dans le magazine "13h15 le dimanche". Ce cinquième chapitre met ici en images le déjeuner entre le président François Hollande et Manuel Valls, incarnés par des comédiens. Cette rencontre a lieu le 28 novembre 2016, au lendemain de l’entretien donné par le Premier ministre au "Journal du Dimanche"… Extrait de "13h15 le dimanche" du 15 janvier.
La fiction politique du magazine "13h15 le dimanche" signe son cinquième volet à quelques jours de la primaire de la gauche qui se tient les 22 et 29 janvier 2017. Si les scènes jouées par des comédiens sont librement inspirées de la réalité, les propos, eux, sont authentiques. "Les Verbatims" mettent en images le déjeuner du 28 novembre 2016 entre le président François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls après que ce dernier a déclaré la veille au Journal du dimanche : "Je me prépare" :
Manuel Valls : "Je leur ai juste dit ce que je t’avais déjà exprimé à plusieurs reprises." François Hollande : "Ce n’est pas ce que j’avais compris. Et je ne suis pas le seul en plus…" M.V. : "Je ne me présenterai pas contre toi à la primaire. Ne doute pas de ma loyauté. Je suis loyal, mais cela n’exclut pas la franchise." F.H. : "Enfin, tu as vu l’émoi qu’a suscité cette interview ? Sans compter Montebourg et Bartolone qui s’engouffrent dans la brèche. Tu les as entendus comme moi ? Non mais, tu nous imagines face à face à la primaire ? Un président et son Premier ministre ? Si tu dis au JDD que tu es prêt à y aller, cela veut dire que tu vas démissionner ?" M.V. : "Non ! Je n’ai jamais dit que je démissionnais."
F.H. : "C’est une période difficile. On ne peut pas se permettre de se désunir." M.V. : "Je sais bien, mais le livre a créé un profond désarroi à gauche." F.H. : "Seul le sens de l’Etat doit nous animer. Un attentat vient d’être déjoué. Tu imagines s’il y en avait un autre avec des dizaines de victimes ? Nos compatriotes ne nous pardonneraient pas notre désunion. Surtout à gauche !" M.V. : "Evidemment. Il ne peut pas y avoir d’affrontement institutionnel. Crois-moi, François, je ne me présenterai pas. En tout cas, pas en tant que Premier ministre." F.H. : "Dois-je comprendre que tu serais candidat contre moi ?" M.V. : "Non. J’ai juste dit que je me sentais prêt."
"Je peux y aller, comme je peux ne pas y aller"
F.H. : "Avec la défaite de Sarko, on a perdu notre meilleur adversaire." M.V. : "J’ai toujours dit que Sarkozy n’avait pas de marge de progression suffisante." F.H. : "C’était le candidat le moins difficile à battre. Dommage. Quant à Fillon, on ne l’avait pas vu venir et moi le premier. Décidément, rien ne se passe jamais comme prévu." M.V. : "Fillon, c’est l’anti-social. Une ligne dure économiquement et socialement. C’est une chance pour nous."
F.H. : "Sarko et Juppé battus, Bayrou dans la nature… C’est la fin d’une ère, non ? Alors, concernant ma candidature, j’ai encore besoin de temps pour réfléchir. Je n’ai pas vraiment pris ma décision. Je peux y aller, comme je peux ne pas y aller. C’est ni oui ni non. J’annoncerai ça dans quelques jours. C’est bien comme ça ? Mais la question est celle-ci : 'Qui est le plus à même de rassembler ?' Toi, moi, quelqu’un d’autre, Emmanuel ? Si je ne me présente pas, ce sera ton tour, évidemment."
> "Les Verbatims"... à (re)voir :
- Chapitre 1 > La primaire de la droite et du centre
- Chapitre 2 > Gauche, la foire d'empoigne
- Chapitre 3 > Le FN, un parti en crise
- Chapitre 4 > Le premier débat pour la primaire de la droite et du centre
- Chapitre 5 > La gauche en capilotade
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