: Vidéo "13h15". Les Verbatims : quand François Hollande réfléchit à sa décision de se présenter ou pas à la présidentielle
"Les Verbatims" sont de retour dans le magazine "13h15 le dimanche". Ce cinquième chapitre met ici en images une conversation entre le président François Hollande et un conseiller, incarnés par des comédiens. Le chef de l’Etat s’interroge sur le fait de se représenter… Extrait de "13h15 le dimanche" du 15 janvier.
La fiction politique du magazine "13h15 le dimanche" signe son cinquième volet à quelques jours de la primaire de la gauche qui se tient les 22 et 29 janvier 2017. Si les scènes jouées par des comédiens sont librement inspirées de la réalité, les propos, eux, sont authentiques. "Les Verbatims" mettent en images une conversation du président François Hollande avec un conseiller concernant sa décision d’être ou non candidat à l’élection présidentielle de 2017 :
Un conseiller : "La vraie question est : ’As-tu envie de te présenter, ou pas ?’" François Hollande : "Non, la vraie question c’est : 'Est-ce que c’est jouable ?' Et vu ce qui s’est passé à droite : Sarko éliminé au premier tour, Juppé au deuxième et sans compter Duflot éjectée comme une débutante, cela fait beaucoup de monde au tapis… Non ?" C : "Oui, 2016, c’est un peu 'Sortez les sortants'." F.H. : "C’est le moins qu’on puisse dire et ai-je envie de me rajouter à la liste ? Voilà la vraie question."
C. : "Que vas-tu décider ?" F.H. : "Il faut trois conditions pour pouvoir concourir à un troisième mandat : "Un, le bilan; deux, le projet; trois, une situation politique adéquate. Le bilan est bon, oui, mais le problème c’est qu’il n’est vu que juste au travers d’une mesure symbolique…" C. : "L’inversion de la courbe du chômage." F.H. : "Dans l’histoire de la Ve République, jamais un président n’a été réélu avec un mauvais résultat sur le chômage." C. : "Tu es à deux doigts de réussir ton pari…" F.H. : "En plus, l’Insee prévoit une légère décrue à la mi-2017…" C. : "Et cela sera mis à ton crédit, fais-moi confiance."
"Il faut toujours écouter Ségolène… Toujours…"
F.H. : "Il faut un projet capable de rassembler les Français. J’ai commencé à y travailler. Quant à la situation politique : on a une extrême droite très puissante et rassemblée, une droite qui vient de se trouver un leader élu à plus de 60% et une gauche morcelée comme jamais. A vrai dire, le tournant, c’est la sortie de Macron du gouvernement. Je n’en reviens toujours pas de sa candidature." C. : "Un coup de poignard, oui !" F.H. : "Il ne faut pas se mentir, tout ça rend difficile notre présence au deuxième tour de la présidentielle. Même si Emmanuel ne fait que 5%, l’élection se joue dans un mouchoir de poche, et 5%, ça peut manquer à la gauche." C. : "Au premier tour, on est quand même entre 18 et 25%…"
F.H. : "Là-dessus, il y a Montebourg qui appelle la droite à voter à la primaire de gauche pour me faire battre. Il veut me faire subir le sort de Sarkozy ou quoi ?" C. : "Ce ne sont plus des primaires pour la nation, mais pour une motion." F.H. : "J’ai toujours dit que ma candidature n’était pas automatique. Je peux très bien ne pas être candidat. C’est ce qu’ils ont du mal à comprendre. Ségolène m’a dit : 'Si tu n’es pas sûr de remporter la primaire, n’y vas pas !' Et mon fils Thomas veut absolument m’éviter l’affront d’être battu par Montebourg. Il est adorable. Il faut toujours écouter Ségolène… Toujours…"
> "Les Verbatims"... à (re)voir :
- Chapitre 1 > La primaire de la droite et du centre
- Chapitre 2 > Gauche, la foire d'empoigne
- Chapitre 3 > Le FN, un parti en crise
- Chapitre 4 > Le premier débat pour la primaire de la droite et du centre
- Chapitre 5 > La gauche en capilotade
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