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Agression dans l'Orne : un syndicat accuse les directeurs de prison d'avoir "saboté la mise en application du volet sécuritaire" négocié en 2018

Wilfried Fonck, secrétaire national de l’Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire de l'Administration pénitentiaire du ministère de la Justice, revient sur l'agression de deux surveillants par un détenu radicalisé de la prison de Condé-sur-Sarthe mardi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Inauguration du quartier dédié à la prise en charge de détenus radicalisés à la prison d'Alençon-Condé-sur-Sarthe, le 20 septembre 2018. (NOLWENN LE JEUNE / FRANCE-BLEU BASSE-NORMANDIE)

Deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe ont été agressés mardi 6 mars par un détenu radicalisé. L'homme avait obtenu l'autorisation de bénéficier d'une unité de vie avec sa femme. "Les chefs d'établissement ont décidé de saboter la mise en application du volet sécuritaire de 2018", a déclaré sur franceinfo Wilfried Fonck, secrétaire national de l’Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire de l'Administration pénitentiaire du ministère de la Justice.

"Ils doivent être dotés de gilets pare-lame"

"L'unité de vie est un endroit sensible comme les parloirs", a insisté Wilfried Fonck. "Ce qui s'est passé confirme ce que l'on dit depuis décembre, poursuit-il. C'est-à-dire que les personnels qui sont affectés au niveau de ces unités doivent bénéficier du même matériel que ceux qui travaillent dans les quartiers d'isolement et dans les quartiers disciplinaires. Ils doivent être dotés de gilets pare-lame."

Les surveillants agressés ne bénéficiaient pas d'un tel équipement. L'argument que retient l’UFAP-UNSa Justice est que les chefs d'établissement ont décidé de saboter la mise en application du volet sécuritaire du relevé de conclusions de 2018, signé par Nicole Belloubet, rappelle Wilfried Fonck. Il prévoit notamment l'acquisition de matériel pour les agents (gilets pare-balles discrets, alarmes individuelles, etc.) et le renforcement des fouilles (fouilles inopinées de cellules, par exemple).

Pour des raisons de guéguerre syndicale on est en train de jouer avec la vie des personnes. Ça, c'est hors de question.

Wilfried Fonck

à franceinfo

Wilfried Fonck indique que les chefs d'établissements qui appartiennent à la même organisation syndicale, majoritaire au sein de l'administration pénitentiaire, "bloquent des quatre fers" parce que cette organisation n'a pas signé le relevé de conclusions pour des raisons purement électoralistes.

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