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Attentat d'Arras : Le Snes-FSU regrette avoir "dû batailler au niveau ministériel pour obtenir ces deux heures" de temps d'échange lundi matin

Catherine Piécuch, co-secrétaire du Snes-FSU du Pas-de-Calais et du Nord, affirme qu'il aurait fallu prévoir davantage de temps, y compris dans le primaire. Voire "un temps de deuil national", pour gérer le traumatisme provoqué par l'attaque de vendredi.
Article rédigé par franceinfo
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Une cellule d'écoute et d'aide psychologique a été activée au sein du lycée Gambette d'Arras (Pas-de-Calais) au lendemain de l'attaque le 14 octobre 2023 (DENIS CHARLET / AFP)

"Nos organisations syndicales ont dû batailler au niveau ministériel pour obtenir ces deux heures", a regretté dimanche 15 octobre sur franceinfo Catherine Piécuch, co-secrétaire du Snes-FSU du Pas-de-Calais et du Nord. Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal a repoussé le début des cours à 10h lundi matin pour permettre aux enseignants un temps d'échange après le choc qu'a provoqué la mort du professeur Dominique Bernard lors d'une attaque terroriste vendredi à Arras (Pas-de-Calais).

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"C'est l'ensemble de la communauté éducative qui est profondément ébranlée et qui est sous le choc, a-t-elle indiqué. Nous aurions aimé avoir davantage de temps" pour pouvoir "nous retrouver entre collègues, pour pouvoir discuter entre nous, pour pouvoir prendre les élèves dans les meilleures conditions possibles", a-t-elle regretté.

Ce temps d'échange de deux heures a été accordé uniquement dans le second degré : "Nos collègues d'Arras, où les 22 écoles ont été confinées vendredi, des écoles maternelles et élémentaires, vont devoir dès demain matin 8h30, prendre en charge les élèves dans une situation que vous pouvez imaginer", a-t-elle dénoncé. 

"Pour les écoles élémentaires, le fait qu'il n'y ait pas ce temps-là pose vraiment un très très grave problème. Les collègues sont absolument désemparés."

Catherine Piécuch

à franceinfo

Catherine Piécuch estime que le gouvernement aurait pu mettre en place "un temps de deuil national demain. On demande à l'ensemble de la communauté éducative, et à plus forte raison à des adolescents, de revenir dans un établissement scolaire comme si de rien n'était, alors que c'est le lieu de l'horreur et c'est le lieu-même où tout ce qu'ils apprennent au quotidien a été battu en brèche", a-t-elle regretté.

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