Meurtre d'Alexia Daval : "On essaie de faire le deuil mais il ne se fait pas", confient ses parents
Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia Daval, se sont confiés à "L'Est républicain" jeudi. "Comment trouver l’apaisement ?", confient-ils, tout en avouant ne pas avoir de "haine" envers Jonathann Daval.
Ils sortent du silence, quatre mois après la mort de leur fille, Alexia Daval. Un mois après que leur gendre, Jonathann Daval, avoue le meurtre de sa femme, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot se confient à L'Est républicain, jeudi 1er mars.
Ils ont souhaité parler afin de "démentir" "toutes les horreurs et les aberrations que l’on a pu entendre dans la bouche de l’avocat de Jonathann". En annonçant l'aveu de son client, Randall Schwerdorffer avait évoqué "une dispute qui a mal tourné". "Jonathann a essayé de la maîtriser, ça a dérapé et petit à petit, il l'a étouffée", avait-il relaté. "Quand j’entends Me Schwerdorffer parler de 'personnalité écrasante'… C’était tout l’inverse !", réagit Isabelle Fouillot.
Je ne l’ai jamais vue en colère, ni avoir un quelconque accès de violence sur qui que ce soit. Jonathann et Alexia ont vécu un an chez nous, le temps de trouver une maison. Jamais nous ne les avons vus se disputer.
Isabelle Fouillot, mère d'Alexia Davalà "L'Est républicain"
"On ne voudrait pas qu’Alexia soit salie, traînée dans la boue", poursuit son père, Jean-Pierre Fouillot. "C’était une fille épatante, souriante, joyeuse, qui passait bien avec tout le monde", martèle-t-il. "Très à l’aise et en même temps respectueuse des autres."
Jonathann Daval "était comme un fils"
Dans cet entretien accordé à L'Est républicain, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot reviennent ensuite longuement sur leur gendre, Jonathann Daval, envers lequel ils affirment ne pas ressentir de "haine". "On l’a décrit comme un garçon discret, gentil et attentionné. Tout cela est vrai", affirme ainsi la mère d'Alexia Daval.
"Il était comme un fils. On lui a ouvert les bras, il était de la famille", poursuit son mari. "On croyait à son innocence à 500 %. A aucun moment, nous n'avons douté."
On se demande : depuis quand nous a-t-il menés en bateau ? Uniquement après ? Depuis plus longtemps ? Était-il sincère quand il nous disait nous aimer ?
Jean-Pierre Fouillot, au sujet de Jonathann Davalà "L'Est républicain"
"Comment trouver l'apaisement au milieu de tout ça ?"
Comment Jean-Pierre et Isabelle Fouillot vivent-ils, quatre mois après le meurtre de leur fille de 29 ans ? "On travaille. On essaie de faire le deuil mais il ne se fait pas. Comment trouver l’apaisement au milieu de tout ça ?", répond Isabelle Fouillot. "On s’épuise au bar, c’est sûr. Peut-être pour ne pas sombrer", poursuit son mari. "Et puis tout à coup, on se met à pleurer. On ne sait pas pourquoi…"
Je me sens détruite, ma vie est brisée, j’ai l’impression d’être au fond d’un abîme duquel je ne remonterai pas. En fait, je n’ai plus de vie.
Isabelle Fouillotà "L'Est républicain"
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