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Enregistrement de policiers de la Brav-M : l'IGPN va proposer des sanctions contre ces "comportements indignes", annonce la patronne de la police des polices

Sur franceinfo, Agnès Thibault-Lecuivre s'est dite " extrêmement choquée" par l'enregistrement de policiers de la Brav-M, où l'on entend l'un des agents promettre à un manifestant que "la prochaine fois, tu monteras dans une ambulance".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des policiers membres de la Brav-M, à Paris, le 23 mars 2023. (JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP)

"Nous allons proposer des sanctions." L'IGPN est sur "le point de remettre les conclusions" de son enquête au préfet de police de Paris dans l'affaire de l'enregistrement des policiers de la Brav-M, et la police des polices va demander des sanctions. C'est ce qu'a annoncé sur franceinfo la patronne de l'Inspection générale de la police nationale, Agnès Thibault-Lecuivre, qui juge ces comportements "indignes".

>> "Tu la fermes ou tu veux que je recommence ?" : un enregistrement sonore révèle des intimidations et insultes de policiers de la Brav-M à l'égard de manifestants interpellés à Paris

Dans cet audio de 23 minutes datant du 20 mars, on entend nettement des policiers de la Brav-M menacer et intimider un groupe de manifestants. Propos dégradants, violences physiques... Les témoignages de manifestants que franceinfo avait pus recueillir racontent une scène très violente envers Souleyman, un étudiant de 23 ans : "C'est toi qui pleurait tout à l'heure ? Tu sais que tu as une sacrée tête à claques quand même. Tout à l'heure, on est arrivés, t'as bandé vers l'intérieur gros ! T'avais plus de bite !" 

Dans un passage plus difficilement audible, un collègue de ce premier policier poursuit : "Je peux te dire qu'on en a cassé des coudes et des gueules, mais toi, je t'aurais bien pété les jambes."

"Extrêmement choquée"

Agnès Thibault-Lecuivre s’est dite "comme citoyenne extrêmement choquée" par ce qu’elle a pu entendre dans cet enregistrement. Les policiers de la Brav-M avaient plaidé "la fatigue" pour expliquer leurs agissements. "Ce sont des policiers qui étaient à l'issue d'une vacation particulièrement complexe dans un contexte de rétablissement de l'ordre tendu", reconnaît la patronne de l'IGPN. "Ça n'autorise en rien, ça ne justifie en rien d'avoir un comportement qui est contraire à la bonne tenue, contraire à l'exemplarité qui doit être attendue en toutes circonstances de la part des policiers vis-à-vis de la population", a-t-elle martelé.

Cette enquête est l'une des 59 dont l'IGPN a été saisie depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites, a par ailleurs annoncé la cheffe de l'institution.

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