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Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : "On est abasourdis et sous le choc", confie le président du Syndicat national de l'enseignement chrétien

Rudolf Cassaro connaissait la professeure d'espagnol qui a été tuée, mercredi, par un élève par l'un de ses élèves en classe au lycée privé Saint-Thomas-d'Aquin, à Saint-Jean-de-Luz. Il parle d'une "enseignante expérimentée, appréciée de ses élèves et de ses collègues".
Article rédigé par franceinfo
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Des fleurs déposées à l'entrée du collège Saint-Thomas d'Aquin, où un enseignant est mort après avoir été poignardé par un élève, à Saint-Jean-de-Luz, le 22 février 2023. (GAIZKA IROZ / AFP)

"On est abasourdis, interloqués et quand on a su le nom de notre collègue on a été encore plus abattus parce qu'Agnès a milité 20 ans dans notre syndicat", confie avec émotion mercredi 22 février sur franceinfo Rudolf Cassaro, président du Syndicat national de l'enseignement chrétien dans les Pyrénées-Atlantiques. Il réagissait à la mort d'une enseignante mercredi matin poignardée par l'un de ses élèves en classe au lycée privé Saint-Thomas-d'Aquin, à Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques.

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"On est vraiment sous le choc, aussi bien la communauté du lycée Saint-Thomas-d'Aquin que l'ensemble des collègues enseignants", ajoute-t-il. Rudolf Cassaro, qui connaissait donc la victime, parle d'une "enseignante expérimentée, appréciée de ses élèves et de ses collègues". Elle était, selon lui, de ces "profs dont on se souvient toujours" parce qu'elle faisait son métier "avec passion, dans un établissement où il y a un climat serein pour travailler aussi bien pour les collègues que pour les élèves".

"Un établissement où le climat est serein"

Le président du Syndicat, se dit sous le choc aussi "parce qu'on ne pensait pas pouvoir mourir d'enseigner dans notre pays, dans notre département encore moins et dans l'enseignement catholique c'est une première." En France, on ne vient pas travailler "avec cette peur-là". 

"On n'imagine pas comme tous les enseignants du privé ou du public, quelle que soit l'école ou le collège ou le lycée où on enseigne qu'on vient enseigner et qu'on va mourir de notre travail."

Rudolf Cassaro, président du Syndicat national de l'enseignement chrétien

à franceinfo

Concernant la venue de Pap Ndiaye sur place ce mercredi après-midi, Rudolf Cassaro estime que "c'est bien qu'il vienne montrer la solidarité de la nation. C'est toujours bien d'avoir le soutien de son ministre". "On oublie souvent que les enseignants du privé sont d'abord des enseignants de l'Éducation nationale, explique-t-il, payés par l'Education nationale, qui ont passé un concours de l'Éducation nationale, ils sont simplement affectés dans un établissement." À propos du lycée privé Saint-Thomas-d'Aquin, c'est "un établissement où beaucoup d'enseignants souhaitent aller enseigner parce qu'il est bon et que le climat est serein".

Rudolf Cassaro attend désormais la suite de l'enquête pour en savoir plus, pour savoir "ce qu'il s'est passé dans le détail pour qu'un élève de 16 ans en arrive à poignarder son enseignante en classe". Il se dit aujourd'hui "dans l'émotion" et adresses ses pensées "à la famille d'Agnès".

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