Attentat de Nice : 2 600 personnes demandent à être reconnues parties civiles
2 600 personnes espèrent être reconnues parties civiles dans le cadre du procès de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, a appris France Inter de sources concordantes. L'audience civile commence mardi 3 janvier au Palais de justice de Paris, elle va durer trois jours.
Au début du procès pénal, en septembre dernier, 865 personnes s'étaient constituées parties civiles. Ce chiffre n'a fait qu'augmenter jusqu'à l'énoncé du verdict de la cour d'assises spéciale de Paris à la mi-décembre. Mais toutes ces personnes n'obtiendront pas forcément la reconnaissance tant attendue. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) doit faire ses réquisitions et les juges trancheront ensuite.
Les critères de recevabilité ont été élargis
Après trois mois d'audience pénale, après avoir entendu les témoignages des victimes, de leurs proches, des survivants et des témoins, après avoir visionné les images de l'attentat, le Pnat a décidé d'élargir ses critères et d'inclure les personnes qui se trouvaient sur le terre-plein, sur la chaussée côté nord et également à la fin de la Promenade des Anglais jusqu'à l'hôtel Le Méridien, même si le camion n'a pas roulé jusque-là. À elles, il n'envisagera pas de contester le statut de partie civile.
En revanche, il prévoit toujours de requérir l'irrecevabilité sur le principe pour 224 autres, dont certaines étaient sur la plage ou une terrasse et ne se trouvaient pas sur la trajectoire exacte du camion, ou encore certains primo-intervenants, des personnes arrivées sur la Promenade des Anglais juste après son passage pour essayer d'aider les victimes et qui sont restées traumatisées par ce qu'elles y ont vu. Le Pnat va aussi demander des précisions ou des justificatifs à 369 personnes, pour pouvoir arrêter sa position.
Le 14 juillet 2016, 25 000 personnes étaient rassemblées sur la Promenade des Anglais quand Mohamed Lahouaiej Bouhlel a foncé sur la foule avec un camion. Il a tué 86 personnes, en a blessé plus de 300 et traumatisé plus de 3 000, avant d'être abattu par les forces de l'ordre. Huit personnes ont été jugées pour son crime entre septembre et décembre 2022. Elles ont été condamnées à des peines allant de deux à dix-huit ans de prison. Les deux principaux accusés ont fait appel du verdict.
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