Charlie Hebdo : un quotidien sous haute sécurité pour les journalistes
Depuis dix ans, ils ne se déplacent plus sans deux ou trois gardes du corps. Les salariés de Charlie Hebdo doivent conserver l’anonymat pour des raisons de sécurité. Ce jour-là, Riss, directeur de la rédaction du journal, donne une conférence à l’université de Strasbourg (Bas-Rhin). Sa protection ne le quitte pas d’une semelle. Des démineurs sont présents pour inspecter les lieux, 200 personnes se sont inscrites en amont. À leur arrivée, fouille des sacs, passage au détecteur de métaux et vérification des identités, c’est un dispositif exceptionnel.
Des locaux tenus secrets
Riss s’est habitué à ne plus pouvoir tout faire aujourd’hui. "Ce sont des contraintes, mais on apprend à vivre avec", a-t-il affirmé. Un quotidien sous haute protection, la rédaction de Charlie Hebdo travaille désormais à une adresse tenue secrète à Paris. C’est une vérita ble forteresse avec des codes, des portes blindées, une multitude de sas ultra sécurisés à passer. Dix ans après, il y a cependant toujours le besoin de moquer, de faire rire et d’être présent chaque semaine dans tous les kiosques de France.
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