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Attentat déjoué à Paris : les proches du suspect témoignent

Après l'interpellation de Sid Ahmed Ghlam, dimanche à Paris, ses proches oscillent entre résignation et incrédulité face aux projets d'attentats de ce jeune algérien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'un des pavillons perquisitionnés dans l'enquête sur l'attentat déjoué à Paris, le 22 avril 2015 à Saint-Dizier (Haute-Marne). (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Certains ne comprennent pas, d'autres sont moins surpris. Quelques jours après l'arrestation de Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir projeté d'attaquer deux églises en région parisienne, ses proches sont partagés. Depuis Saint-Dizier (Haute-Marne), où vivent les parents du jeune étudiant algérien, ils ont témoigné dans plusieurs médias.

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Voici ce qu'il faut retenir de leurs déclarations.

"Mon frère n'est pas un extrémiste de l'islam"

Première à réagir, l'une de ses sœurs refuse de croire à la culpabilité de son frère. "On ne croit pas que des armes ont été retrouvées chez lui. Je pense qu'il a été manipulé par des gens de l'extérieur, qui l'ont peut-être menacé. On n'est pas des terroristes", explique-t-elle à l'AFP devant la maison familiale.

Elle n'a pas constaté de changements particuliers chez le jeune homme ces derniers temps. "Mon frère n'a pas changé. Il n'y a pas eu de radicalisation. (...) Mon frère parle avec les femmes et les respecte. Il est resté comme il a toujours été. Il n'a jamais eu de propos extrémistes", ajoute-t-elle.

"Mon frère n'a jamais été un extrémiste de l'islam. Il a toujours été droit. Il donnait des cours de langue arabe aux hommes et moi aux femmes, à la grande mosquée El-Fath [à Saint-Dizier]. (...) Il était toujours souriant, il rendait service. (...) On est très, très choqué par ce qui se passe en ce moment. On ne s'attendait pas à cela", insiste cette femme qui porte un simple foulard, mais pas la burqa. Le jeune homme devait leur rendre visite le week-end prochain.

"Il disait : 'L'islam n'a jamais dit de tuer'"

Selon sa tante interrogée par France 2, Sid Ahmed Ghlam était un "jeune homme très généreux, aimable". Sur son rapport à l'islam, elle déclare également que sa famille n'est "pas fanatique" : "On est contre ce qui se passe en Syrie", assure-t-elle. Elle affirme également que les récents événements liés au terrorisme en France avaient choqué son neveu : "On était tous émus. Et lui même disait : 'C'est pas possible, l'islam n'a jamais dit de tuer'. Il disait aussi : 'Tata, mais regarde ce qui se passe, c'est dégueulasse.'"

La tante de Sid Ahmed Ghlam : "Il a été naïf" (FRANCE 2)

Selon sa tante, Sid Ahmed Ghlam a été "manipulé" par des gens qu'il aurait hébergés. "Il a été un petit peu bête, il a été naïf", estime-t-elle.

"Il venait de moins en moins à Saint-Dizier"

L'un de ses cousins a un avis moins tranché. "Il a eu de mauvaises fréquentations (...) il est parti en vrille." Pour lui, sa radicalisation s'est opérée à Paris, où Sid Ahmed Ghlam faisait des études. "J'ai senti qu'il avait un peu changé il y a six mois, explique cet habitant de Saint-Dizier à France 3. Il venait de moins en moins à Saint-Dizier, il voyait de moins en moins sa famille, je pense que c'est là-bas qu'il a dû changer."

Le cousin de Sid Ahmed Ghlam : "Il est parti en vrille" (FRANCE 2)

"Il ne me considérait pas comme un bon musulman"

L'un de ses beaux-frères va, lui, un peu plus loin. "Moi, il ne me considérait pas comme un bon musulman, parce que je suis un pratiquant normal, je désavoue totalement ce qu'il a fait", explique l'homme, au micro de France 2

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