Attentat à Vienne : "Il faut combattre la matrice idéologique, il faut harmoniser nos législations", demande l'eurodéputé LR Arnaud Danjean
L'eurodéputé, membre de la sous-commission "Sécurité-Défense" du Parlement européen, dément un manque de coordination entre la police et les services de renseignement européens. Il ajoute que l'Autriche s'est montrée "implacable sur l'islam politique" mais qu'il est impossible d'avoir "24h/24h des centaines de personnes sous surveillance absolue".
À Vienne, six lieux différents ont été attaqués par plusieurs hommes armés, lundi soir, faisant au moins quatre morts dont un suspect et plusieurs blessés, dans ce qui est "apparemment" une attaque terroriste, selon les autorités. Un manque de coordination entre la police et les services de renseignement a été pointé du doigt par certains hommes politiques, notamment. "C'est assez insupportable", a réagi mardi 3 novembre sur franceinfo Arnaud Danjean, député européen LR, membre de la commission des Affaires étrangères et de la sous-commission "Sécurité-Défense" du Parlement européen.
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"Les services de renseignement européens n'attendent pas les attentats pour coopérer, défend-il. Au niveau européen, il faut combattre la matrice idéologique, il faut harmoniser nos législations, nos procédures et nos modes d'action pour que dans tous les pays européens, on ait la sévérité maximale par rapport à la matrice idéologique de ce terrorisme. Quel que soit le mode opératoire cela s'y rattache."
"Vous ne pouvez pas avoir un degré zéro de risque"
"Dans chacun des pays européens vous avez plusieurs centaines de personnes qui sont fichées pour radicalisme islamique. La difficulté est toujours la même, c'est le degré de dangerosité, la capacité de passer à l'acte. Vous ne pouvez pas avoir 24h/24h des centaines de personnes sous surveillance absolue", a expliqué Arnaud Danjean.
L'Autriche est "implacable sur l'islam politique, le chancelier a pris des mesures il y a deux ans, en 2018, et avait fermé un certain nombre de lieux de culte", rappelle l'eurodéputé. Le chancelier autrichien "a fait expulser une soixantaine d'imams en 2018. Vous ne pouvez pas avoir un degré zéro de risque, mais la réponse est la bonne". L'Autriche est frappée très durement, mais "ce n'est pas la première fois, il y a déjà eu des tentatives. Il y a eu, il y a quelques années, un double meurtre de personnes âgées où on a ensuite établi le parcours radicalisé de l'auteur."
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